Les trois examens de contrôle programmés hier au niveau de la faculté de médecine de Constantine ont été boycottés par les hospitalo-universitaires qui ont marqué ainsi la reprise de leur mouvement de protestation à partir d'hier. «Les hospitalo-universitaires ne participent pas, ne donnent pas de questions et ne surveillent pas», a indiqué le représentant du syndicat des enseignants à Constantine. Le docteur Kitouni a précisé également que du côté universitaire «aucune évaluation et aucun examen oral ou écrit ne seront assurés». Le mouvement de protestation engagé par le Syndicat des professeurs et docents en sciences médicales (SPDSM) et le Syndicat national des maîtres assistants en sciences médicales (SNMASM) a paralysé le secteur de la santé durant toute la semaine du 13 au 20 décembre 2008. Cette grève ne sera pas sans conséquences sur les citoyens qui voient leurs rendez-vous reportés même lorsqu'il s'agit d'interventions chirurgicales importantes. Le service minimum promis ne répond pas aux besoins des malades. Des assemblées générales regroupant les professeurs, les docents et les maîtres assistants en sciences médicales se sont tenues au niveau du centre hospitalo-universitaire. Les enseignants hospitalo-universitaires ont dénoncé, selon leurs propos, «l'incapacité des pouvoirs publics à faire aboutir, et selon une procédure d'urgence, le décret fixant la rétribution des activités de santé». Les protestataires ont décidé de poursuivre le boycott de tous les examens et concours. Ce concours concerne la graduation, la post-graduation, le résidanat, le jury de thèse, le DEMS, la maîtrise d'assistanat, le docentat et le professorat. De même, une grève cyclique touchera les activités de santé pour les trois premiers jours de la semaine. Une assemblée générale est programmée à l'issue du 3e jour, c'est-à-dire demain à 10h. Les deux syndicats ont fait part de la mobilisation sans précédent des personnels concernés et la détermination pour faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles qu'ils considèrent comme «justes et légitimes».