Les gardes-côtes de la base navale d'Azzefoun ont été ciblés, jeudi dernier, par un attentat à l'explosif. Une bombe de fabrication artisanale, actionnée à distance, a explosé vers 10h au passage d'un véhicule de la Marine nationale à bord duquel se trouvaient deux militaires qui rentraient à leur base, sur la route d'Aït Maâlem, à 70 km au nord de Tizi Ouzou. Grièvement blessés, les deux militaires ont succombé à leurs blessures après leur transfert aux urgences de l'hôpital de la même localité. Un acte qui porte le nombre des attaques terroristes contre ce corps de l'armée à trois attentats à près d'un mois d'intervalle. En effet, dans l'après-midi du 18 août dernier, un officier du grade de capitaine, du même corps de l'armée nationale, a été blessé dans un attentat à la bombe qui a ciblé son véhicule sur le même chemin menant vers la zone des garde-côtes, située près du port de pêche d'Azzefoun dont l'accès est public. Même mode opératoire : l'engin avait été enfoui sous terre, sur l'accotement et actionné à distance. Le militaire avait été transféré vers l'hôpital d'Azzefoun où il avait reçu les premiers soins. Fin mai dernier, une autre bombe de fabrication artisanale avait explosé au passage d'un véhicule de la Marine nationale sans faire de victime. Le véhicule avait été endommagé sur le même chemin d'Aït Maâlem, à quelques encablures de la ville d'Azzefoun. Défiant tout un dispositif sécuritaire mis en place, les terroristes ont montré, encore une fois, leur capacité de nuisance en perpétrant des attentats à l'explosif près des agglomérations. Comment donc expliquer que des activistes islamistes arrivent facilement à poser une bombe près d'une structure militaire et contourner, ainsi, le maillage sécuritaire qui ne cesse d'être renforcé ? Dans la même région, à la sortie ouest de la ville d'Azzefoun, en juin dernier, une patrouille de police avait été ciblée par une attaque à la bombe. La déflagration avait fait quatre blessés parmi les policiers et un civil qui était de passage. Au cours du même mois, un militaire avait été tué et deux autres blessés dans un attentat terroriste près de la localité d'Aghribs, dans la daïra d'Azzefoun.