Huit associations activant au niveau de la commune de Tidjelabine (Boumerdès) ont initié une pétition pour venir en soutien aux cinq élus à l'APC placés sous mandat de dépôt depuis quelques jours. Dans sa déclaration, le mouvement associatif se dit « indigné par le traitement réservé par les autorités au lourd dossier de la commune de Tidjelabine frappée par une gestion douteuse ». Les huit associations signataires de la déclaration, soutenues par plus de trois cents habitants qui ont signé la pétition, rappellent que « l'administration n'a trouvé aucune solution à la situation de blocage qui a paralysé l'Assemblée durant plus d'une année ». Ces associations exigent des autorités l'ouverture d'une enquête sérieuse sur la gestion des affaires de la commune de Tidjelabine afin de faire porter la responsabilité du « désastre » aux vrais coupables. En outre, les signataires de cette pétition dénoncent « la campagne médiatique, entachée de manque de professionnalisme et d'objectivité, qui a suivi la mise sous contrôle judiciaire des cinq élus à l'APC. Les protestataires attirent également l'attention des pouvoirs publics sur les conséquences que pourrait avoir cette menace à cause du climat d'indignation et de désolation qu'elle a engendré ». Pour rappel, les cinq élus écroués, en attendant leur comparution devant le juge, n'ont eu de cesse de dénoncer publiquement, depuis qu'ils ont décidé de ne plus prendre part aux réunions de délibération de l'Assemblée, le 23 octobre 2004, ce qu'ils appellent « une gestion catastrophique des affaires de la collectivité ». Curieusement, ce sont eux qui finiront en prison pour une « affaire de faux et usage de faux, et imitation de signatures ». Ils sont accusés d'avoir signé des correspondances adressées aux autorités de la wilaya au nom du secrétaire général. Dans une correspondance attribuée (?) au secrétaire général de l'APC et datant du 19 août 2003, il est dénoncé « la falsification de délibération portant location du marché de voitures ». Selon cette lettre, les termes du cahier des charges ont été « illégalement revus » pour porter la durée de location de une année à trois ans. Une autre lettre, datant du 1er mars 2005, toujours attribuée (?) au SG, révèle une « série de scandales ». Entre autres, des affaires de foncier, de népotisme et de favoritisme. Les cinq élus mis sous contrôle judiciaire (2 HMS, 2 indépendants et 1 démissionnaire du FFS) ont-ils été si « fous », jusqu'à s'adresser aux autorités en empruntant le nom et la fonction du SG et en faisant usage d'un faux cachet humide et de la griffe de celui-ci ? L'instruction judiciaire du dossier suit son cours et le procès révélera la vérité. L'APC de Tidjelabine « délibère » depuis la fin de l'année 2004 avec 4 élus sur 9. Ce qui l'a placée dans une situation de blocage.