La question des 3 500 logements socio-participatifs, affectés à la daïra de Sétif, reviennent au devant de la scène, d'autant plus que les listes définitives de leurs bénéficiaires ne sont toujours pas établies par les services chargés de l'opération. Cette situation empeste la vie de milliers de citoyens concernés par un tel segment qui vient d'être remplacé par la nouvelle formule du logement promotionnel aidé (LPA).Les entreprises qui ont entamé l'opération se trouvent elles aussi dans l'expectative, ayant pour certaines d'entre elles atteint le seuil des 35% d'avancement des travaux, elles ne connaissent pas encore l'identité des futurs acquéreurs devant contribuer au financement des projets et font, donc, actuellement face à de sérieux problèmes de trésorerie: «Comme tout le monde le sait, la réalisation de ce type de logement se fait sur la base d'un triangulaire montage financier (entreprise, acquéreur et Caisse nationale du logement). Néanmoins les entreprises qui ont entamé les travaux ne voient rien venir. En perdurant, cette situation va se répercuter négativement sur la cadence et les délais de réalisation. Sans apports des acquéreurs, nos trésoreries ne peuvent à elles seules faire face aux innombrables dépenses relatives à la construction de 100 ou 200 logements», diront des entrepreneurs. Etant sur des charbons ardents, de nombreux postulants qui ne savent plus à quel saint se vouer, pointent du doigt les lenteurs bureaucratiques «Non seulement nous ne sommes pas certains de figurer dans les listes des bénéficiaires, mais les chargés du dossier qui se murent dans un silence de cathédrale, mettent nos nerfs à rude épreuve», affirmeront de nombreux citoyens concernés par un tel segment. Contacté par nos soins pour avoir d'autres informations, Mohamed Taleb, le chef de la daïra de Sétif, dit en substance: «Il m'est difficile et impossible à la fois de traiter à la légère 15 000 dossiers. Pour ne léser aucun postulant, l'opération sera finalisée dans un délai de 30 à 45 jours au maximum. L'étude sera, ces jours-ci, accélérée juste après l'approbation par monsieur le wali du nouveau barème de classification. »