Appartenant au patrimoine immobilier de l'APC de Constantine, une bâtisse menaçant ruine a été convoitée par quatre chefs de famille qui n'ont reculé devant rien pour tenter de l'investir au moyen d'un scénario pour le moins culotté. Vidée en 2001 de ses ex-occupants, des familles sans abris relogées à la nouvelle ville Ali Mendjeli, cette bâtisse, située en plein centre-ville au 15 rue Jellouah et à quelques encablures du siège de la wilaya de Constantine, avait été mise sous scellés suite à une expertise qui avait conclu à une fragilité de son infrastructure et de sa toiture qui menaçait de s'écrouler à tout moment et causer des dommages collatéraux, dont pouvaient être victimes le voisinage et les passants. Pour parvenir à leurs fins sans trop attirer l'attention sur leurs manœuvres, les squatteurs allaient imaginer un stratagème peu orthodoxe et c'est peu dire. A partir d'un immeuble mitoyen en réfection et vidé de ses occupants, sis au n°1 de la place Khemisti, les quatre comparses aménagent une passerelle leur permettant d'accéder à la bâtisse convoitée. Une fois cette première étape accomplie, ils passeront à la seconde phase tout autant délicate : transporter à l'intérieur de l'édifice les matériaux de construction indispensables à la concrétisation de leur plan qui consistait à partager leur squat en quatre appartements indépendants meublés et prêts à accueillir les squatteurs avec femmes, enfants et bagages. Un dessein réalisé au prix d'un travail de forçat effectué de nuit. Alertés par le voisinage, les services compétents de l'APC ont fait appel à la force publique qui a procédé manu militari à l'évacuation des biens mobiliers des squatteurs et à la saisie des matériaux de construction non utilisés. Une action judiciaire a été engagée contre les auteurs de cet acte délictueux.