Après la victoire (2-0) face à Centrafrique, le staff technique va devoir décortiquer le match dans ses moindres détails afin de corriger et rectifier beaucoup de choses. L'analyse du rendez-vous de dimanche soir demandera du temps et nécessitera, probablement, de revoir la partie plusieurs fois. Lors de sa dernière conférence de presse tenue avant le match, le sélectionneur avait fait un exposé, tableau à l'appui, pour «expliquer» aux journalistes les «finesses» d'une partie de football. Avec force détails, il a «expliqué» les temps de conservation du ballon, de sa récupération et les parties du terrain où elles ont eu lieu. Il y a lieu de relever que bien avant sa prise de fonction, le Bosnien avait «disséqué» le jeu de la sélection, en s'appuyant sur les cassettes des matches sous l'ère Rabah Saâdane et ensuite Abdelhak Benchikha. Une chose l'a sidéré. La faiblesse dans le domaine de la conservation du ballon. Il a esquissé une comparaison, dans ce domaine, entre Barcelone, la Côte d'Ivoire et l'Algérie. Dans ce domaine, le Barca est une référence avec un taux de possession du ballon qui dépasse souvent les 70%. Les Eléphants, qu'il a dirigés (2009-2010), ne sont pas loin de la moyenne (400-500 passes). Les Verts, eux, sont très loin de ces normes. Vahid Halilhodzic a tout de suite mis l'accent sur ce chapitre. Il n'a pas caché sa ferme volonté d'augmenter le volume de possession de balles. Il a noté une petite amélioration dans ce domaine à Daru Essalam, lors de Tanzanie-Algérie (1-1). Qu'en est il du match de dimanche face à Centrafrique ? Lors de ce match, les Verts ont effectué 228 passes. Une partie dans leur camp et l'autre dans le camp adverse. Une brève analyse indique que les co-équipiers de Madjid Bouguerra ont touché plus de ballons en première mi-temps qu'en seconde. En effet, les Algériens ont exécuté 125 passes dans la première partie du match et 103 dans la seconde. Il ressort de ces petites statistiques, notées par deux techniciens bénévoles qui ont suivi le match, que les joueurs de l'équipe nationale ont échangé 75 passes dans leur camp en première mi-temps et 50 en seconde mi-temps. La conservation du ballon dans le camp adverse a été moindre avec 103 passes qui se répartissent comme suit. 38 en première mi-temps et 65 après la pause. La lecture de ce chapitre indique clairement deux choses. En première mi-temps, les Verts ont effectué 75 passes dans leur camp contre 50 à la reprise du jeu après le citron. La tendance s'est légèrement améliorée en deuxième mi-temps avec 65 passes dans le camp centrafricain, contre 38 en première mi-temps. L'Algérie a marqué ses deux buts lors du premier half où elle a fait 38 passes dans l'autre camp. En deuxième période les Verts ont amélioré le nombre de passes dans la zone de l'adversaire (65 contre 38), sans pour autant augmenter son capital buts. Dans le domaine de la récupération du cuir, les joueurs algériens ont intercepté 84 fois le ballon. 55 dans leur camp et 29 dans celui de la sélection adverse. Les Verts ont intercepté plus de ballons dans leur camp que celui des Centrafricains. Ces chiffres attestent que les Verts n'ont pas effectué un gros pressing. En première mi-temps, ils ont intercepté 35 ballons dans leur camp et 16 seulement dans celui de l'adversaire. En deuxième période, ils ont fait moins. 16 dans leur surface et 13 dans celle de Centrafrique. La meilleure période de conservation du ballon, au cours de cette rencontre, n'a pas dépassé le chiffre de 9 passes sans que l'adversaire ne touche la sphère. C'est peu pour une sélection dans un match où l'adversaire était loin d'être un foudre de guerre.