Des rixes liées à des orgies organisées en dépit du bon sens et de la quiétude des riverains au lieudit Essouk ont éclaté entre les habitants des quartiers dits Nylon et leurs concitoyens d'El Guercha. Après une série d'événements jalonnés de mouvements de protestation, dont celle ayant entraîné l'incendie du siège de l'APC, les routes coupées par les gens des « douars » environnants, les populations de Takhmeret, 100 km à l'extrême ouest du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, ont été une fois de plus fourvoyées dans le tumulte. Pendant cet Aïd, l'irréparable a failli se produire entre les habitants des quartiers dits Nylon et leurs concitoyens d'El Guercha à propos de rixes liées à des orgies organisées en dépit du bon sens et de la quiétude des riverains au lieu-dit Essouk. Certaines sources locales parlent de « débits de boissons alcoolisées clandestins fermés à leurs propriétaires par les responsables concernés qui ont été le détonateur de cette nouvelle flambée de violence dans cette région après un répit de quelques mois et l'intronisation d'un nouveau maire ». Le chef de la daïra de Frenda, joint par téléphone, tente de rassurer et circonscrit les événements au chapitre « faits divers mineurs » mais d'autres plus circonspects craignent le pire et parlent de prémices de la colère, car ce ne sont pas les ingrédients qui manquent. Les éléments de la brigade de la gendarmerie arrivent tant bien que mal à juguler « ces maux naissants » dans cette contrée réputée conservatrice, mais l'insuffisance en hommes et en moyens altère la dissuasion d'où la revendication est, nous dira un député, « l'urgence de l'implantation d'une brigade mobile de la police judiciaire ». En l'absence de communiqués, on croit savoir que neuf personnes auraient été arrêtées par la gendarmerie et présentées hier devant le magistrat instructeur près le tribunal de Frenda au moment où l'on signale des blessés de part et d'autres, nonobstant la détérioration de véhicules. Les habitants du quartier Nylon ont été plongés une heure durant dans le noir du fait d'une coupure électrique volontaire et même des coups de feu auraient été entendus à la périphérie d'El Guercha. Hasard ou calcul, cette énième sortie de la population de Takhmaret intervient seulement une semaine après le communiqué du wali qui adressait une sévère mise en garde à ceux qui s'adonnent au commerce illégal de vente de boissons alcoolisées pour laquelle il disait entre autres « suivre personnellement le dossier ». La grogne qui s'est emparée des gens de Takhmaret montre leur volonté de vouloir juguler ce mal.