Les bureaux des médecins et les salles des consultations sont vétustes, le toit est complètement éventré, les murs lézardés. L'ancien hôpital d'Akbou, relevant de l'EPSP de Tazmalt, est en piteux état et risque la fermeture. Le rapport d'expertise n° 194 du 07/02/2000 du C.T.C de la région EST fait état d'une dégradation avancée des différents services due à la vétusté de la bâtisse qui date de la période coloniale. Depuis cette première expertise, la dégradation des lieux ne cesse de s'aggraver pour atteindre le seuil inquiétant de précarité d'une bâtisse qui menace ruine. «Des fissures importantes ont été constatées sur l'ensemble des murs porteurs de l'ouvrage et au niveau du carrelage. Des infiltrations ont été décelées au niveau de la toiture des deux salles d'attente. Des murs désolidarisés l'un de l'autre» : telles sont, entre autres, les constatations émises par le CTC et qu'on peut lire dans le rapport d'expertise. Sur les lieux, nous avons constaté des fissures importantes sur les murs et des infiltrations d'eaux pluviales à travers la toiture et les parois. «Vu l'état de dégradation avancée de la bâtisse et le danger qu'elle présente sur le personnel y travaillant, il est demandé aux responsables de l'établissement de l'évacuer dès que possible», recommandent les experts, en guise de conclusion, dans leur rapport d'expertise dont nous détenons une copie. Les responsables de l'administration de l'EPSP ne cessent de tirer la sonnette d'alarme quant à la dégradation de cette structure où sont prodigués des soins et qui abrite les services de consultations spécialisées. Les bureaux des médecins et les salles des consultations sont vétustes ; le toit est complètement éventré, les murs lézardés. Le même décor est plus ou moins visible dans l'ensemble des bureaux et services. «Selon les responsables de cet établissement, la tutelle a été à maintes fois informée de cet état des lieux. La dernière correspondance, en date du 29 juin 2011, signée du conseil médical réuni en session extraordinaire, fait part du danger imminent que représente la bâtisse sur le personnel et les patients», nous déclare un responsable qui s'interroge sur le sort des malades pris en charge dans les différents services. Pour étayer sa requête, le conseil médical a fait référence à la conclusion de la fameuse expertise datant de 2001 et non suivie d'effet. La même inquiétude gagne les stagiaires infirmiers de l'école annexe qu'abrite l'ancien hôpital. «L'année pédagogique risque d'être compromise pour les 120 futurs infirmiers et aides-soignants en formation», s'inquiète un responsable de l'EPSP. «Si la fermeture de l'ancien hôpital est préconisée, elle pénaliserait beaucoup plus la population de la ville d'Akbou et celle des communes limitrophes», commente un citoyen.