Le maire de Colombes, Philippe Sarre, et les maires de Nanterre, Gennevilliers, Clichy, Argenteuil et Asnières ont déployé nombre de moyens pour l'organisation d'une commémoration collective sur le parvis de la Défense, pour la journée d'hier. Le maire de Neuilly, M. Fromantin, lui, redoute «de faire ressurgir le souvenir d'une période extrêmement troublée», et considère par ailleurs «que sa commune, au-delà du symbole que nous évoquons, n'a jamais été associée à ce terrible évènement par le passé». (lire El Watan du 6 octobre 2011). Sous ce prétexte et sous la pression des anciens combattants et de quelques nostalgiques de l'Algérie française, le maire de Neuilly, nous a refusé la possibilité d'organiser une cérémonie de commémoration aux victimes du massacre du 17 Octobre 1961 dans sa commune. M. Fromantin, sait-il que le 19 août 1944, alors que les Allemands encerclaient des résistants dans la mairie et le commissariat de Neuilly, c'est un Algérien dénommé Mohamed Harbi (homonyme de l'historien algérien), avec deux camarades FFI, postés à la porte Maillot qui vinrent au secours des patriotes. Ces trois hommes, après une résistance héroïque et à court de munitions furent tous les trois fusillés sur le champ, devant le mur de Luna Park, par les nazis. Connaître l'histoire, c'est aussi reconnaître le passé colonial de la France, cela ne signifie pas pour nous, d'ouvrir les plaies du passé mais au contraire de les panser, pour enfin construire un futur de fraternité pour les générations à venir… Association pour la mémoire algérienne (AMAL)