Le Centre culturel français à Alger a abrité, dimanche dernier, une conférence-débat sur le thème «Les footballeurs professionnels algériens en France, de 1950 à 2001», animée par Stanislas Frankiel qui a fait de ce sujet la thèse de son doctorat qu'il a soutenu avec succès à Paris. Après Annaba et Constantine, il était à Alger dimanche dernier et clôturera son cycle de conférences mercredi (demain) à Tlemcen. Dès le début de la conférence, Stanislas Frankiel a expliqué les «motivations personnelles qui l'ont conduit à choisir ce thème qui a nécessité des années de travail de recherche, de documentation et de déplacements en France, en Algérie et en Suisse». Il a répertorié plus d'une centaine de footballeurs algériens qui ont joué en France au cours de la période citée et s'est attardé «sur les motivations qui ont guidé leur décision» a-t-il précisé. Son excellent travail de recherches a permis de stratifier cette catégorie de footballeurs en trois couches. La première est celle des joueurs algériens qui ont débuté leur carrière en Algérie et qui sont allés la poursuivre en France. Celle qu'a symbolisée Ali Bennouna qui jouait à Chlef, ex-Orléanville, et qui a été, selon Stanislas Frankiel, le premier footballeur algérien à avoir traversé la Méditerranée pour jouer au sein d'un club en France. C'était dans les années 1930. La seconde génération est celle de footballeurs algériens nés en Algérie mais formés dans des clubs français, à l'instar de Mustapha Dahleb. La troisième et dernière est celle des Belmadi, Kraouche, Cherrad, Antar Yahia, Ziani… nés et formés en France et qui ont choisi de jouer avec le maillot de l'équipe d'Algérie. Un riche débat a suivi l'exposé du chercheur et docteur Stanislas Frankiel. L'ex-sélectionneur de l'équipe nationale de handball et ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Aziz Derouaz, Mohamed Maouche, membre de l'équipe du FLN, des universitaires, journalistes ont assisté à cette conférence. Les intervenants ont, tous, souligné la qualité du travail accompli par le conférencier.