Alger accueillera, demain, le président malien, Amadou Toumani Touré, ainsi que le conseiller du Premier ministre britannique pour la lutte antiterroriste en Afrique du Nord et au Sahel, le général-major Robin Searby l Au centre des discussions avec leurs homologues algériens, la question du terrorisme dans la région du Sahel…. Le président malien, Amadou Toumani Touré, arrivera demain à Alger pour une visite officielle de deux jours. Les discussions avec son homologue algérien et les plus hauts responsables du pays porteront sur la coopération bilatérale, mais surtout sur la situation sécuritaire dans la bande du Sahel, notamment depuis l'arrivée de centaines de combattants armés libyens dans cette région et les menaces persistantes de reprise des armes par les anciens rebelles du nord du Mali. D'anciens dirigeants de l'ex-rébellion s'attellent, depuis des semaines, à s'organiser en se dotant d'armement, d'importantes quantités d'explosifs et de moyens de transport et de télécommunication, ramenées de Libye. Parallèlement, les phalanges d'Abou Zeid et de Belmokhtar ont renforcé leurs positions en moyens militaires et humains dans la région, faisant de celle-ci un espace des plus insécurisés. Une poudrière contre laquelle les pays riverains sont appelés désormais à renforcer leur coopération pour faire face à une menace qui inquiète de plus en plus les partenaires de la sous-région. C'est d'ailleurs à ce titre qu'arrivera, demain à Alger, le conseiller du Premier ministre britannique pour la lutte antiterroriste en Afrique du Nord et au Sahel, le général-major Robin Searby. A la tête du groupe de contact algéro-britannique sur les questions de lutte antiterroriste et de l'insécurité dans la bande du Sahel, il prendra part à la troisième réunion, après celle tenue cet été à Londres. Durant une journée, ce groupe de contact, qui tiendra ses travaux à huis clos, abordera l'ensemble des questions liées à la lutte contre le terrorisme transnational en vue d'approfondir la coopération bilatérale dans ses dimensions politique, diplomatique, judiciaire, financière, opérationnelle et d'assistance technique. Les deux parties devront en outre procéder à un échange d'analyses et d'informations sur l'évolution de la lutte antiterroriste dans les deux pays et sa projection sur leur environnement. Le groupe de contact, faut-il le rappeler, est un mécanisme informel de structuration du dialogue algéro-britannique sur les questions liées à la lutte contre le terrorisme et à la sécurité, notamment dans la sous-région du Sahel. A signaler que la Grande-Bretagne a appuyé l'Algérie dans sa plaidoirie auprès de l'ONU pour la criminalisation du paiement des rançons aux terroristes. Lors de sa dernière visite à Alger, en juillet dernier, le général-major Searby avait relevé les excellents rapports entre son pays et l'Algérie en déclarant : «Nous avons d'excellentes relations dans le domaine de la défense et de la lutte contre le terrorisme.»