Le Conseil national du secteur des communes (CNSC) reprend son mouvement de protestation ; une grève de trois jours est lancée à partir d'aujourd'hui. «L'impasse dans laquelle nous nous trouvons justifie cette action», nous a déclaré, hier, M. Ali Yahia, porte-parole du conseil affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Un rassemblement est également prévu aujourd'hui à 11h devant le siège de la chefferie du gouvernement. Cette action fait suite à la grève observée du 19 au 25 septembre dernier pour des revendications liées à l'amélioration du pouvoir d'achat via la révision du régime indemnitaire et la promulgation du statut particulier des travailleurs des communes. Les travailleurs des communes réclament l'ouverture des négociations relatives au projet du statut et du régime indemnitaire des communaux et l'élaboration de toute la réglementation relative au monde du travail, la révision du statut particulier des corps communs, des ouvriers professionnels, des conducteurs et des gardiens, l'intégration en priorité de tous les contractuels et vacataires en poste ainsi que l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 permettant de répercuter la hausse du SNMG sur les salaires de base des travailleurs. Le CNSC réclame également le respect des libertés syndicales et le droit de grève. Ce point a été bafoué, selon les protestataires, avec la suspension de plusieurs syndicalistes de leur poste dans certaines communes. Le statut d'un travailleur dans le cadre du pré-emploi ne peut permettre une quelconque appartenance syndicale. Le Snapap exige aussi la réintégration de tous les syndicalistes licenciés ou suspendus pour avoir exercé leur droit syndical.