61 artistes venus de 25 wilayas du pays se disputeront, à compter du 27 octobre, l'espace de la galerie Baya du palais de la culture à Alger. Devenu un rendez-vous incontournable depuis déjà trois ans, le Salon de l'automne se veut un événement pluridisciplinaire où 37 artistes peintres, 23 photographes et un artiste interactif dévoileront aux profanes et aux esthètes leurs travaux. Au cours d'une conférence de presse, tenue hier, la directrice du palais de la culture Moufdi Zakaria, Mme Mehadjia Bouchentouf, a indiqué que, pour la quatrième fois, le palais de la culture tient sa promesse en inaugurant l'année artistique par le salon de l'automne, qui désormais a conquis sa place parmi les grandes traditions culturelles. «Nous sommes un organisme public qui encourageons, soutenons et aidons tout talent. La primauté est donnée aux artistes algériens installés ici où à l'étranger». Pour cette année, la marraine de la manifestation n'est autre que la talentueuse artiste peintre Souhila Belbahar. Dans une brève allocution, elle s'est dite heureuse de participer à cette manifestation, rappelant à l'assistance qu'elle est une autodidacte avec une formation de 50 années. La peinture est devenue au fil des ans une maladie chronique et une thérapie à la fois : «Je suis honorée d'être la marraine de tous ces jeunes.» Il y a une grande évolution et de gros efforts qui ont été fournis de la part des artistes exposants, a-t-elle ajouté. «Je pense que tout parcours est un aboutissement mérité à tout travail fourni. L'émotion est difficile à retenir devant les prouesses artistiques d'une jeunesse douée et créative», dira-elle d'une voix modeste.Cette exposition qui se poursuivra jusqu'en janvier 2012 peut se targuer de regrouper différentes générations. Leur participation à ce Salon d'automne sera un baptême de feu. En témoigne la participation de cette septuagénaire plasticienne Mme Leïla Mimouni de Laghouat qui est revenue à la peinture il y a quatre ans ou encore ce soixantaine Mourad Amaraoui d'Oum El Bouaghi qui s'est découvert une passion pour la photographie depuis deux ans avec en prime 25 expositions. Ayant plus d'une corde à son arc, l'auteur et correctrice, Anissa Oukid fait une incursion réussie dans la peinture. Il est à noter que tout artiste retenu doit attendre cinq ans pour prétendre participer au Salon d'automne : façon singulière de donner la chance à d'autres artistes voulant éclore au parfum du jour.