Il revient encore une fois élire domicile au palais de la Culture Moufdi-Zakaria à Alger. Il a ouvert ses portes le 29 octobre dernier et s'étalera jusqu'au 23 janvier 2010, et ce au plus grand bonheur des amoureux des arts plastiques. Presque trois mois de découvertes et d'exploration artistiques. Accueillis par la grande galerie du palais de la Culture, ce sont une soixantaine d'artistes, venus des quatre coins du pays, à exposer leurs œuvres. Une autre manière de montrer le travail qui se fait hors d'Alger. Une manière aussi de dire que l'art — dans ce cadre-là la peinture et la sculpture — n'a pas de frontières, qu'il est partout, sans limites ! Après avoir “remporté l'année dernière un franc succès auprès du public (…) la deuxième édition nous conforte dans notre volonté de faire de cet événement le rendez-vous de la création artistique contemporaine”, dit Mme Mehadjia Bouchentouf, directrice du palais de la Culture Moufdi-Zakaria. Ce Salon d'automne, selon ses organisateurs, a une double vocation. Celle de permettre la découverte de nouveaux talents dans ce vaste et grand domaine que sont les arts plastiques. Celle aussi qui a trait à la pérennisation de ce Salon afin qu'il devienne une tradition, un événement incontournable dans le paysage culturel algérien. Permettant de ce fait aux exposants de voir comment se monte une exposition et pouvoir ainsi en faire de même chez eux. Par ailleurs, trois artistes algériens de renom participent à cette deuxième édition du Salon d'automne. Une manière de rendre hommage au travail qu'ils font, selon le commissaire de l'exposition, Lamine Amor Idriss Dokman. Dans cette exposition figurent les différentes techniques des arts plastiques : peinture à l'huile, pastel, aquarelle, peinture acrylique et sous verre, sculpture sur bois… Même la photo avait droit de cité. À ce propos, et pour la première fois, le Salon accueille l'œuvre photographique d'un jeune de Sétif, Mohamed Chérif Senoussaoui. Sa particularité, son âge ! Il n'a que 15 ans, mais du talent à revendre… Pour le visiteur, c'est un véritable dédale de styles et courants. Il est transporté dans cet abysse artistique, tellement riche en couleurs, mais surtout en beauté. Il est happé par cette “richesse intérieure” qui vient de l'intérieur ! On y trouve le figuratif, la miniature, l'abstrait, le portrait…“Ce Salon d'automne se répète donc, mais en se renouvelant, offrant ses cimaises à d'autres artistes qui manquent de regard — mais non de visibilité — et qui ont besoin de subir l'épreuve éprouvante de l'exposition collective”, dit dans la préface du catalogue le commissaire de l'exposition. Et d'ajouter que ces artistes “attendent aussi que des yeux s'ouvrent aux formes et aux couleurs qu'ils animent, ils attendent des critiques, des appréciations, une possibilité de dialogue de la part des amateurs et des curieux de l'art”. À signaler que contrairement à la première éditions, cette année, ce Salon d'automne a pu bénéficier d'un sponsor, ce qui a permis aux organisateurs d'ouvrir les portes du Salon à un plus grand nombre d'exposants et à faire face à d'autres imprévus. “Tout laisse donc à présager que cette deuxième édition consacrera la manifestation dans son ambition d'être le rendez-vous annuel de la créativité”, dit la directrice du palais de la Culture Moufdi-Zakaria. Elle annonce aussi que dans les éditions futures du Salon d'automne, des ateliers d'art plastique seront organisés afin de permettre à ces talents de se mélanger et surtout que chacun partage son expérience.