Mustapha Berraf, président du Comité olympique algérien, a été invité au forum du quotidien El Moudjahid, hier, pour présenter et animer un débat sur le bilan 2005 de son institution, d'une part, et apporter des réponses sur des questions d'actualité, d'autre part. Le conférencier a rendu hommage aux forces de sécurité algériennes, aux éléments de la Protection civile, aux dirigeants, aux techniciens et aux joueurs qui ont permis au mouvement sportif national d'activer durant la décennie noire en dépit de tous les dangers et les menaces des hordes criminelles. Il a dénoncé les faux procès à l'encontre des fédérations sportives. Les missions, les prérogatives et les perspectives du COA figurent parmi les points abordés par Berraf. En plus des initiatives prises pour réconcilier la jeunesse et l'assistance apportée par le COA aux fédérations sportives, le conférencier a affirmé qu'il est disposé à apporter sa contribution si le Ministère de la Jeunesse et des sports le sollicite. « L'élite sportive se prépare depuis l'école, déclare-t-il, le jeune sportif doit être orienté selon son profil et ses capacités. La formation d'une élite exige la disponibilité des techniciens nationaux ou étrangers compétents et des moyens matériels, notamment les infrastructures pour les entraînements, la récupération et le suivi médical », précise-t-il. Le président du COA estime que chaque responsable qui échoue dans sa mission et n'atteint pas ses objectifs devra démissionner de son poste. « Aujourd'hui le sport algérien se trouve dans une situation dramatique, dit-il, il est temps de revenir sur les approches scientifiques dans l'élaboration d'un travail selon un programme. La stratégie basée sur les conflits entravera le mouvement sportif national », ajoute-t-il. Le président du COA a refusé de répondre sur certains points. « J'ai exprimé un avis par devoir afin de s'inscrire avec les règles universelles sur la limitation des mandats et les tiers bloquants, mais je refuse la polémique. » L'orateur précise que la stratégie du sport appartient au MJS. En ce qui concerne le ratage de l'EN de handball à Tunis, le président du COA invite les responsables de cette fédération à se remettre en question. Le COA a toujours soutenu les fédérations sportives, selon ses moyens. L'élection du prochain bureau de la FAF, selon le président du COA, devra se dérouler dans des conditions normales, sans contraintes ni pression. « Le sport national algérien est malade. Quel que soit son degré de responsabilité, il faut avoir le courage d'assumer ses fautes, c'est la seule thérapie pour s'en sortir », conclut Addi Lahouari, l'ancien champion de boxe qui était en compagnie de Djamel Bouras, le champion olympique de judo.