L'assemblée générale du Comité international des Jeux méditerranéens a traité, lors de sa dernière session, des points qui ont soulevé des débats assez tendus. Pour en savoir plus, nous avons demandé à Amar Addadi, président du CIJM, de nous parler de cette assemblée générale. - Le CIJM vient de tenir son assemblée générale ordinaire, quels en sont les résultats ? Effectivement le CIJM a tenu son assemblée générale le 15 octobre dernier à Mersin, ville qui accueillera les Jeux méditerranéens en 2013. Tout d'abord, il faut signaler deux faits majeurs, à savoir l'élection avec 36 voix de la ville Tarragone (Espagne) pour accueillir la 18e édition des JM en 2017. L'autre ville candidate, Alexandrie (Egypte), a obtenu 34 voix. Ensuite, il y a l'approbation par l'AG des propositions d'amendement des statuts du CIJM. - Comment expliquer le revers d'Alexandrie, qui avait, semble-t-il, les faveurs des pronostics ? Vous savez, un vote est un vote, avec sa part de surprises et de mystères. La candidature d'Alexandrie repose sur un dossier tout aussi bon que celui de Tarragone. Les Egyptiens ont mené une campagne conséquente, surtout durant l'étape finale. Le principe de l'alternance, qui est une règle non écrite, n'a pas influé de façon dominante. Cependant, à en croire certains, ce sont plutôt les événements vécus ces derniers temps en Egypte qui ont pesé négativement sur la candidature. - Avez-vous abordé le point relatif à la demande d'admission des comités olympiques d'Israël et de Palestine ? Oui, et c'est la 5e fois que le CIJM aborde cette question. Cette fois-ci, c'est en rapport avec la rencontre des CNO d'Israël et de Palestine au siège du CIO et le souhait du président Jacques Rogge de conforter ce rapprochement et de contribuer à l'œuvre de paix. Il avait donc demandé au CIJM d'examiner avec bienveillance la question de leur admission au sein de notre institution en qualité de membres de droit. Il est à savoir aussi que les deux comités olympiques, palestinien et israélien, ont officiellement formulé la demande d'intégrer notre mouvement. En fin de compte, l'AG s'est rangée sur la proposition du comité exécutif de maintenir ce débat ouvert, d'organiser toutes les consultations nécessaires et de différer la décision à une assemblée extraordinaire qui se tiendra avant la fin du mois de juin 2012. - Peut-on savoir où en sont les préparatifs pour les prochains Jeux en Turquie ? Il faut d'abord rappeler que Mersin a été désignée, en février dernier, pour suppléer à la ville grecque de Volos et que le comité d'organisation des JM Mersin 2013 est face à un véritable défi, celui de réussir les Jeux en moins de deux ans, alors que traditionnellement les préparatifs sont étalés sur 6 ans. C'est vrai que le processus de préparation avait eu quelques difficultés à démarrer, mais depuis l'arrivée de Ali Yener, directeur général nouvellement nommé, on sent que la machine est sur les rails.