Le Front de libération nationale (FLN) pense, d'ores et déjà, à offrir un troisième mandat au président Bouteflika. En réponse au président du RCD, Saïd Sadi, qui, dans une déclaration à un journal français, avait affirmé que « le régime algérien est déjà dans l'après-Bouteflika », Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, a affirmé : « Si la Constitution algérienne venait à être révisée, nous soutiendrons un troisième mandat pour Bouteflika. Il est le président du FLN, et c'est normal que nous soutenons sa candidature. » En effet, lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège de son parti (Alger), à l'issue de la réunion de l'instance exécutive du FLN, l'orateur, sans citer le leader du RCD, a tenu à préciser que M. Bouteflika est élu pour un mandat de cinq ans, qui arrivera à terme en 2009 et il est toujours le président de la République. Le premier responsable du FLN révèle, par ces déclarations, l'un des objectifs de sa formation en appelant à une révision de la Constitution de 1996. Un objectif qui consiste à permettre au chef de l'Etat de se présenter aux élections présidentielles de 2009 pour briguer un troisième mandat. Un projet rejeté, rappelons-le, par Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement et secrétaire général du RND. Selon Belkhadem, le projet de la révision de la Constitution est en cours et les commissions chargées de son élaboration poursuivent leur travail. Revenant sur la proposition des sénateurs portant sur une deuxième lecture de projet de loi de lutte contre la corruption et la possibilité de la réécriture de son article 7, le conférencier atteste que le FLN n'opposera aucune objection. « Nous n'avons aucune objection sur la possibilité de la reformulation de l'article 7 de la loi sur la corruption et son adoption par la suite. Le FLN a toujours été pour la lutte contre toutes les formes de corruption », a-t-il indiqué. « Si je ne me trompe pas... » Les députés du FLN, faut-il le rappeler, ont voté contre ledit article imposant des sanctions contre les élus et les hauts fonctionnaires de l'Etat que ne déclarent pas à temps leur patrimoine. Des sanctions allant jusqu'à la levée de l'immunité parlementaire pour les députés. Le FLN s'est-il ressaisi ? A souligner que la semaine dernière, le secrétaire général du FLN a justifié le vote de ses élus par le fait que l'article en question constitue « une ingérence de l'Exécutif dans le pouvoir législatif ». Par ailleurs, le FLN, a-t-il précisé, est solidaire avec le gouvernement et sa politique. Dans la foulée, Abdelaziz Belkhadem annonce un nouveau plan de développement des régions des Hauts Plateaux. Un programme similaire à celui du développement du Sud, qui concernera au moins 17 wilayas. « Si je ne me trompe pas, le plan touchera 17 wilayas des Hauts Plateaux. Il sera fin prêt dans deux mois et l'enveloppe budgétaire qui lui sera réservée ne différera pas de celle allouée au Sud », a-t-il souligné. Abordant la situation interne de son parti, Belkhadem annonce la préparation de ses élus pour les élections sénatoriales concernant les cinq wilayas de la Kabylie. « Le décret convoquant le corps électoral pour les sénatoriales sera publié prochainement dans le Journal officiel », a-t-il indiqué. Le renouvellement des structures du parti sera entamé prochainement dans 39 mouhafadhas, en attendant l'assainissement de la situation des mouhafadhas restantes. Le secrétariat exécutif du vieux parti, selon Belkhadem, tiendra sa prochaine réunion entre les 26 et 29 janvier.