Le projet de gazoduc Galsi qui doit relier l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne devrait connaître une accélération dans son lancement. Selon une information rapportée par l'APS, les autorités de Sardaigne ont exprimé le souhait de voir le projet Galsi, deuxième gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie, « démarrer le plus rapidement possible ». La déclaration a été faite par l'ambassadeur d'Algérie à Rome, Rachid Maârif, au lendemain de sa visite dans la région autonome durant laquelle il a rencontré le président de Sardaigne, Renato Soru. La rencontre a permis au premier responsable de la région de renouveler son adhésion au lancement rapide des travaux du gazoduc qui permettra à la région de bénéficier de l'apport du gaz naturel. A ce propos, une délégation du ministère de l'Energie et des Mines doit séjourner en Sardaigne durant la première semaine du mois de février prochain. Elle aura à discuter de la mise en œuvre du projet. La déclaration du président de Sardaigne survient après celle du premier responsable du groupe pétrolier ENI, Paolo Scaroni, qui au moment de la crise Russie-Ukraine sur le gaz avait déclaré à un quotidien italien que son groupe, associé à Sonatrach dans le premier gazoduc qui relie les deux pays (gazoduc Enrico Mattei), allait avancer le plan d'augmentation des capacités du pipeline. Sonatrach et ENI détiennent en commun le gazoduc Enrico Mattei d'une capacité de 27 milliards de mètres cubes et envisageraient de la porter en deux étapes à 33,5 milliards de mètres cubes, avec 3,2 milliards à compter de 2008 et 3,3 milliards à compter de 2012. Paolo Scaroni a déclaré à la presse italienne que ENI voulait anticiper sur le calendrier et faire avancer à 2009 ou 2008, la deuxième étape programmée pour 2012. La fermeture du robinet du gaz par la Russie à l'Ukraine a entraîné des perturbations pour plusieurs pays européens. Chaque pays consommateur essaye non seulement de diversifier les routes du gaz en misant sur le GNL, mais aussi d'augmenter le nombre des fournisseurs. Le fait que le gazoduc Galsi ne transite par aucun pays et transporte le gaz directement de l'Algérie vers l'Europe constitue un atout pour le projet.