Près de 200 employés de l'Entreprise nationale d'exploitation des mines d'or (ENOR) ont investi la rue, lundi, afin de protester contre «les décisions arbitraires et les démarches despotiques» entreprises par l'administration quant au dégraissage des travailleurs à l'effet d'éviter à l'entreprise, qui s'embourbe dans des difficultés financières profondes, de faire faillite. Les protestataires demandent des comptes sur les principales causes de cette situation. Devant l'enceinte de la wilaya, Ils ont exprimé leurs plus vives inquiétudes en demandant la prompte intervention du wali pour la résolution de cet épineux problème, notamment en ce qui concerne le déblocage du compte bancaire de l'entreprise, gelé à cause du cumul des dettes. La situation semble avoir empiré depuis le retrait de l'actionnaire australien, Gold Mining of Algeria (GMA) justifié par «la teneur insuffisante du minerai extrait au champ d'Amesmessa et l'importance des coûts d'exploitation tandis que les revenus générés par l'investissement ne sont plus suffisants pour répondre aux obligations de l'ENOR», expliquent des représentants de GMA. Entre-temps, des mesures palliatives ont été suggérées par la section syndicale de l'entreprise en proposant, entre autres points, de geler les arriérés et les rappels de traitement et les heures supplémentaires et d'annuler toutes les conventions relatives aux frais de restauration et de transport des travailleurs. Cependant, ces propositions restent loin de répondre aux attentes des travailleurs, qui se préoccupent de leur avenir et du sort de leurs familles. Tout en refusant de se déplacer sur chantier d'Amesmassa, situé à plus de 600 km de Tamanrasset, les travailleurs en colère semblent déterminés à faire valoir leur plateforme de revendications, composée de cinq points essentiels, mettant en relief l'amélioration de leur conditions de travail et l'application de la réglementation relative à la sécurité, à la prévention et à la médecine du travail compte tenu des risques multiples auxquels ils sont exposés quotidiennement. De son côté, le wali a promis de prendre les choses en main afin de parvenir à une solution avec l'entreprise.