Les enveloppes financières accordées à l'APC pour les projets de développement sont en deçà des besoins de la population. La commune de Naciria connaît des retards considérables en matière de développement. Ses habitants souffrent de multiples problèmes. Les promesses des lendemains enchanteurs qui leur ont été faites durant ces dernières années tardent à se traduire dans la réalité. Aujourd'hui, la malvie et les signes illustrant le marasme sont perceptibles à l'œil nu dans les quatre coins de la localité. Les ruelles du centre ville sont dans un état déplorable. Les projets inscrits par la DUC de la wilaya dans le cadre de l'amélioration urbaine ne sont pas encore entamés. Ce qui a poussé les responsables locaux à puiser dans les fonds propres pour aménager les axes les plus dégradés pour alléger un tant soit peu les souffrances des automobilistes. Mais le pari n'est pas gagné puisque les habitants se plaignent d'énormes difficultés. À commencer par celles liées à l'insuffisance de la couverture sanitaire, accentuée par le manque de moyens humains et matériels au niveau de la polyclinique du centre ville. Cette infrastructure n'est pas dotée d'un laboratoire d'analyses médicales ou de radio en fonctionnement. Les patients nécessitant des soins approfondis doivent être évacués à l'EPH de Bordj-Menaiel. Le secteur sanitaire se caractérise également par la fermeture de la salle de soins du village Iouryachen depuis plus de 15 ans, à cause de l'absence de personnel médical, et le blocage du projet de la salle de soins de Chender. Ce qui accentue les malheurs de ceux qui y habitent en raison du calvaire qu'ils endurent pour se faire soigner. En sus de cela, cette localité à vocation agricole, n'est pas dotée d'une zone industrielle qui pourrait contribuer à réduire le taux de chômage qui atteint des proportions alarmantes parmi les jeunes. Les investisseurs ayant bénéficié de lots de terrain au niveau de la nouvelle zone d'activité n'ont toujours pas eu le feu vert des autorités compétentes pour lancer leurs projets. Les contraintes bureaucratiques et l'absence d'une réelle politique d'investissement se sont imposées comme un véritable frein pour le développement de la localité. Outre cela, les habitants déplorent également les lenteurs enregistrées pour mettre un terme à la pénurie d'eau potable qui affecte les villages de Boumeraou, Bouassem, Ihessamen, Alouane, Ouled Moussa, Takhirouant et les bourgades perchées sur les hauteurs de Sidi Ali Bounab. «On reçoit l'eau une fois par semaine. Les quantités pompées par les services de l'ADE ne suffisent plus pour approvisionner tous les villages. Mais à chaque fois qu'on réclame, on nous invoque le problème des piquages illicites, les pannes et changement de vannes», dira un quadragénaire de Bouassem, qui relève une foultitude d'autres problèmes qui entravent leur vécu. Il cite, entre autres, l'absence de gaz de ville, les coupures récurrentes de courant électrique et la dégradation des pistes desservant les terres agricoles. Notre interlocuteur précise que toutes ces doléances avaient été soumises aux autorités de la wilaya lors de la rencontre tenue en juillet dernier entre le wali et les représentants des villages susmentionnées. «Comme il fallait s'y attendre, nos représentants n'ont eu droit qu'à des promesses. Maintenant on attend les actes», tempère-il sur un ton pessimiste.