Le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed a ouvert une information judiciaire suite à la plainte déposée contre X, le 30 octobre 2011, par Belmouhoub Noureddine, pour enlèvement et séquestration. Le communiqué, rendu public hier par le parquet général, annonce que cette information judiciaire, ouverte en date du 31 octobre dernier, «devant le doyen des juges d'instruction, est établie contre X pour les chefs d'inculpation de crime d'enlèvement et de séquestration d'un individu sans ordre des autorités constituées conformément aux articles 291, 292 et 293 bis du code pénal». Pour rappel, Noureddine Belmouhoub, qui est le porte-parole du Comité de défense des ex-détenus des camps du Sud, avait été kidnappé le 23 octobre à Alger par quatre individus, qui l'ont embarqué dans une voiture munie d'un gyrophare et le menant vers une destination inconnue. Après trois jours de détention, l'otage est libéré près du cimetière d'El Alia. Belmouhoub assure que ses ravisseurs l'ont interrogé sur une plainte déposée en 2001 contre le général Khaled Nezzar. «Pourquoi vous êtes-vous attaqué à de hautes autorités ?» lui auraient dit les personnes qui l'ont enlevé. «On a commencé à me reprocher le fait d'avoir porté plainte contre le général-major Khaled Nezzar. J'ai répondu que j'avais introduit une action en justice contre lui, car il était ministre de la Défense nationale à l'époque de mon internement. Je ne vais pas juger toute l'armée, on ne va pas mettre tous les militaires en prison, mais il y a un responsable qui a donné des ordres, et qui doit être jugé», a souligné Belmouhoub dans un entretien paru sur les colonnes d'El Watan Week-end. A noter que l'enlèvement de Belmouhoub est intervenu deux jours après l'instruction judiciaire ouverte en Suisse contre le général à la retraite, Khaled Nezzar.