L'une des causes ayant poussé au choix récent de promoteurs étrangers pour la réalisation du nouveau programme de logements sociaux dans la wilaya d'Oran est peut-être rattachée au grand nombre de logements dont la réalisation a débuté en l'an 2000 mais qui n'ont toujours pas été réceptionnés à ce jour. C'est ainsi que Turcs et Français seront appelés à réaliser plus de 3 300 logements, sans oublier des opérateurs qui viennent du Golf et qui proposent leur coopération dans le domaine de l'habitat. Trois communes, à savoir El Kerma, Sidi Chahmi et Boutlélis, seront concernées par le plus large programme pour la construction de logements sociaux à travers la wilaya et initié par l'office de promotion et de gestion immobilière (OPGI). Pour l'année 2004, des contraintes multiples, dont principalement celles liées au coût de réalisation des projets (dues au marché des matériaux de construction et à la main d'œuvre surtout) ont retardé le coup d'envoi des travaux pour les sites en question. La réalisation d'un logement social dont le coût ne dépassait pas 11 000 dinars le mètre carré a presque doublé en l'espace de deux années, pour passer à 18 000 dinars le mètre carré. Exigences et contraintes Du coup, les exigences en matière de finition deviennent plus nombreuses pour les entrepreneurs habitués à moins de contraintes. Ces habitations ont été au centre de multiples critiques et c'est pour cela qu'un grand nombre d'entrepreneurs refusent les offres de l'OPGI. Les responsables sont toujours confrontés à un double problème : d'une part un barème national fixe et de l'autre des entrepreneurs mécontents. Cette situation a poussé des dizaines d'entrepreneurs à chercher d'autres solutions et à tricher sur la quantité requise des matériaux et donc de la qualité finale des logements. Après le séisme de Boumerdès, les autorités ont été forcées à leur tour de revisiter la politique nationale de l'habitat. Ainsi, le barème (qui comprend les prix unitaires de bétonnage, de maçonnerie, de revêtement et de réalisation du mètre carré fini) a été revu à la hausse. C'est une politique beaucoup « plus juste » à l'égard des promoteurs algériens. Une autre solution s'est offerte aux autorités algériennes qui ont décidé de confier d'importants projets à des promoteurs étrangers.