Les éléments du Groupement territorial des garde-côtes (GTGC) de la façade maritime Est de Annaba ont intercepté et reconduit hier, à 5h du matin, une embarcation artisanale dans laquelle ont pris place 27 jeunes harraga, dont une femme et son enfant, apprend-on auprès de la Protection civile. Agés de 5 à 35 ans, ces infortunés naviguaient à 8 miles marins au nord-est de la plage El Battah (El Tarf) lorsqu'ils ont été surpris par les semi-rigides des garde-côtes. Ils tentaient de rejoindre les côtes de la rive européenne, notamment l'île de la Sardaigne. Ces candidats à l'immigration clandestine sont venus des wilayas d'Annaba et d'El Tarf avec la ferme intention de quitter le pays et rejoindre les centaines de jeunes compatriotes, déjà arrivés sur la côte italienne. A l'audition, ils ont déclaré avoir embarqué à minuit à partir d'El Battah, une plage déserte distante d'une soixantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya d'El Tarf à l'effet de s'assurer de l'absence des garde-côtes d'Annaba. Mais c'était sans compter sur la vigilance de ces derniers qui, depuis plusieurs mois, assurent une patrouille permanente. A l'arrivée au port d'Annaba, les malheureux harraga ont été pris en charge par le médecin de la Protection civile. Après les formalités d'usage, ils ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal d'Annaba pour répondre de leur acte. En août dernier, en plein Ramadhan, les garde-côtes d'Annaba avaient arrêté une embarcation artisanale transportant 23 jeunes harraga dont deux femmes et trois bébés de 18 mois.