Depuis plusieurs jours, toute la zone est de la commune de Annaba, notamment le site de Tabaccop occupé par plusieurs entreprises dont la direction régionale d'Air Algérie, la gare routière et les habitations, est privée d'électricité. Un câble électrique porteur a été volontairement sectionné pour permettre la réalisation d'un poste de contrôle à l'entrée de cette gare routière. Cette construction, qui serait illicite, selon les utilisateurs des locaux et les responsables d'Air Algérie, n'a pas entraîné une quelconque réaction des services techniques de l'APC de Annaba. Quelques jours auparavant, ces mêmes services n'avaient pas hésité à procéder à la démolition d'un local en phase d'achèvement devant abriter le groupe électrogène pour l'alimentation de secours des équipements et locaux de la compagnie aérienne Air Algérie. La décision de démolition avait été prise malgré la présentation des documents délivrés par la commune autorisant la construction. Cette situation perdure depuis toujours. Elle a entraîné de graves préjudices aux différentes sociétés publiques et privées, contraintes de mettre en veilleuse leurs différentes activités. Ce qui donne peu de crédibilité aux statistiques établies pour l'année 2005 par la direction communale de l'urbanisme de Annaba. Ces statistiques laissent paraître des décisions de démolition, et 40 seulement sur les 61 prévues ont été suivies d'effets sur le terrain. Elles ne reflètent aucune précision sur les sites des constructions déclarées illicites, non conformes ou portant atteinte aux normes urbanistiques. C'est le cas à la cité Plaisance où un particulier a accaparé la voie publique, et sans que cela entraîne une quelconque réaction des services compétents, il a intégré un tronçon de cette voie dans son habitation en procédant à la réalisation d'un mur. D'où les interrogations des citoyens à l'écoute du chiffre de 1674 demandes entre permis de construire, de démolition, de lotissement, de partage et de certificats de conformité, avancé par le service communal de l'urbanisme. Plus de 50% de ces demandes ont été sanctionnées par des rejets pour diverses raisons. Interrogation également sur le rejet de 29 demandes d'autorisation de lotissement sur les 33 soumises, les 674 refus de permis de construire sur 1174 dossiers déposés, le non-agrément des 80 demandes de conformité sur les 224 étudiées et le refus des mêmes services d'établir 32 certificats d'urbanisme sur les 46 présentés par les demandeurs. Les arguments avancés par la direction des services techniques de la commune pour justifier leurs décisions de rejet, de refus ou de non-agrément portent sur la non-présentation par les demandeurs concernés de l'acte de propriété ou le non-respect des plans de construction. Ces dernières années, un peu partout sur le territoire de la commune chef-lieu de wilaya, les constructions illicites ou non conformes se sont multipliées. Elles sont en contradiction avec les normes urbanistiques ou architecturales. C'est le cas des appartements du rez-de-chaussée transformés en locaux commerciaux dans la majorité des bâtiments et immeubles, les extensions des locaux commerciaux par le squat de la voie publique et les trottoirs et la création de certaines activités à risques, telles que la station de lavage et graissage automobile. Pour l'année 2005, les services de l'urbanisme de la commune se sont limités à recenser 361 infractions pour lesquelles ils ont adressé aux auteurs une mise en demeure, 61 décisions d'arrêt de travaux pour infractions urbanistiques, l'établissement de 79 PV de constatation d'infraction aux dispositions de la loi 04/05 relative à l'aménagement du territoire, dont 55 ont été suivis d'une action judiciaire. En matière de plans d'occupation du sol, les mêmes services ont procédé à cinq enquêtes dans les cités Didouche Mourad, Seybouse, Belaïd Belkacem 1, la Vieille-Ville et La Caroube. Neuf autres plans ont été approuvés au cour de la même année par l'assemblée communale. Ils s'ajoutent aux 3 déjà existants et aux 18 achevés. Depuis 2002, la commune de Annaba disposait d'à peine de 6 POS entre achevés et en instance d'approbation.