Projetés il y a de cela plus de deux années, les travaux d'aménagement de la chaâba qui longe la périphérie ouest de Diar Ezzitoune, un quartier populaire de Azzaba, est actuellement en cours d'achèvement. Aménagé sur une longueur de 960 m, le projet enregistre un taux d'avancement très intéressant, du moins c'est ce qui ressort des explications fournies par les responsables directs. Ainsi, on enregistre un taux de 95% pour le canal circulaire et 130% pour le canal rectangulaire ouvert. Le projet consiste globalement à protéger d'une part cette zone des sempiternelles inondations et à mettre fin aux dangers sur la santé publique que faisait peser le ruissellement à ciel ouvert des eaux usées d'autre part. La chaâba qui jouxte le quartier de Diar Ezzitoune sert effectivement de réceptacle aux eaux usées d'une partie de la ville de Azzaba et constitue aussi un chenal d'évacuation des eaux pluviales. Sa disposition l'a de tout temps prédisposé à vivre de grandes inondations qui se répercutent le plus souvent sur le quartier de Diar Ezzitoune et d'enregistrer des épidémies de typhoïde. Cette situation avait fini dans le temps par pousser les habitants du quartier à manifester leur courroux. Les riverains gardent encore le souvenir des grandes émeutes d'il y a trois années qui avaient coûté la vie à un jeune homme et qui ont aussi failli aboutir à la séquestration des autorités locales par des foules déchaînées. Une fois achevé, le projet permettra d'éviter d'autres cas de typhoïde et de débarrasser la région des odeurs insoutenables qui se dégageaient. Il restera cependant un autre problème de salubrité à Diar Ezzitoune. Il est certes de moindre envergure, mais non sans risques. A quelques pas seulement de la chaâba de Diar Ezzitoune, et juste devant le portail d'un établissement scolaire, un espace libre sert de décharge sauvage. La présence de murettes en parpaings devant servir de dévidoir témoigne en fait que c'est bien la commune qui encourage les habitants à vider leurs ordures dans ces lieux situés à moins de 6 m d'un CEM, mais elle semble oublier depuis de venir les collecter les laissant joncher des lieux occupés quotidiennement par des collégiens. Il est vraiment navrant de relever qu'on s'atèle à mettre fin à une pollution par les eaux usées, alors qu'à quelques pas seulement, on laisse se proliférer une autre pollution. L'APC n'a tout de même pas besoin qu'on lui inscrive un autre projet pour qu'elle puisse ramasser ses ordures. Sûrement pas !