Aujourd'hui sera connu le successeur du TP Mazembe, double vainqueur de la Ligue des champions africaine. Ce sera entre l'ES Tunis et le Wydad de Casablanca. Tout se jouera sur un match ce soir à Radès (Tunis) puisque lors de la finale aller disputée à Casablanca il y a à peine une semaine, les deux équipes se sont quittées sur un nul vierge. Bien que les trois précédentes rencontres entre les deux clubs n'aient pas connu de vainqueur, il faudra, cette fois-ci, que l'un ou l'autre brandisse le trophée le plus convoité du continent qui, outre la prime de 1,5 million de dollars, lui ouvrira les portes de la Coupe du monde des clubs, très lucrative, qui se déroulera au mois de décembre au Japon. L'Espérance de Tunis y croit Champion d'Afrique en 1994, finaliste à trois reprises en 1999, 2000 et 2010, l'Espérance de Tunis aura à cœur de ne pas laisser passer une occasion en or de renouer avec le leadership africain et d'effacer, par la même occasion, le sévère échec essuyé l'année dernière face aux «Corbeaux» de Lubumbashi (1-6 sur l'ensemble des deux rencontres). Les Sang et Or veulent croire que ce qu'il est convenu d'appeler une série noire s'achèvera le 12 novembre (ce soir). Ce serait une belle façon pour le football tunisien de terminer l'année comme il l'avait commencée avec sa victoire au Soudan dans la deuxième édition du CHAN. Plusieurs joueurs de l'Espérance figuraient d'ailleurs dans l'équipe victorieuse à Omdurman. Avec les Oussama Darragi, Youssef Msakni, Mejdi Traoui, Khaled Korbi, le Ghanéen Harisson Afful, le Malien Idrissa Coulibaly et le duo camerounais Yannick N'Djeng et Yaya Banana, le club tunisien possède des arguments de poids. La confiance est de rigueur au sein du groupe, comme le traduit l'assurance du défenseur Harisson Afful. «Le Wydad est une bonne équipe. Elle allie présence physique et force mentale. Mais nous connaissons bien désormais cette équipe que nous avons déjà croisée à trois reprises au cours du dernier trimestre. Nous avons, cette fois, les moyens de la battre.» Le Wydad sans son gardien Le Wydad se présentera aujourd'hui amoindri par l'absence de son capitaine et gardien, Nadir Lamyaghri, souvent décisif cette saison. Il s'est blessé mardi dernier à l'entraînement et son indisponibilité serait de plusieurs semaines. Il laissera probablement la place à Youssine Bounou. Toutefois, les matches précédents incitent à la prudence et on peut compter sur la détermination et l'expérience du Suisse Michel Decastel qui semble avoir concocté une stratégie pour barrer la route au favori. Il connaît le football tunisien mieux que quiconque pour avoir dirigé plusieurs clubs du pays dans un passé récent et conduit le CS Sfaxien à la victoire dans la coupe de la Confédération Orange en 2007. Forte de son expérience et du nul ramené de son déplacement à Casablanca, l'Espérance a les faveurs du pronostic. Mais ses trois échecs précédents en finale doivent inciter à une certaine prudence. En cas de victoire, le WAC inscrira, comme son adversaire, une deuxième victoire dans cette épreuve qu'il a déjà remportée en 1992. Cette année-là, il avait battu en finale El Hilal d'Omdurman, 2-0, à l'aller avec deux buts en fin de match de Daoudi et de Fertout (87' et 90') et 0-0 lors de la seconde manche au Soudan.