El Goléa, ou El Ménéa pour les gens de la région, est une véritable ville-jardin qui est incontestablement l'une des plus belles oasis algériennes. El Goléa est aussi l'appellation d'une des eaux minérales les plus appréciées du pays et une zone agricole des plus prospères du Sud. Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, cette région féerique, dépendant administrativement de la wilaya de Ghardaïa, reste fortement dépourvue du point de vue urbanistique. Les atouts sont pourtant multiples et très attractifs : une eau minérale jaillissante facilitant et favorisant l'investissement agricole, notamment dans la phoeniciculture, l'arboriculture et l'horticulture. El Goléa a longtemps été la capitale saharienne de l'orange et des roses que les colons affectionnaient tant et si bien qu'elle a vu l'organisation du premier congrès international de la rose et de l'oranger en 1930 avec la participation de 27 rois et chefs d'Etat. Entre autres atouts à exploiter, la proximité immédiate des dunes du grand erg oriental, l'existence d'un des plus beaux lacs salins peuplé d'oiseaux migrateurs de quelque 38 espèces, un ksar millénaire, des gisements de roses de sable à perte de vue, un riche musée constitué par le père Leclerc qui vient de décéder. L'autre attraction d'El Goléa est la présence, dans les environs, d'ateliers préhistoriques, pointes de flèches, etc. Le commerce de pièces préhistoriques est encore actif, même s'il est plus discret à cause de l'absence de tourisme, l'autre attraction d'El Goléa. D'aucuns pensent que l'attractivité touristique du M'zab et l'engouement mondial pour la pentapole ibadite font de l'ombre aux autres régions de la wilaya de Ghardaïa, ceci est peut-être vrai, mais qu'a-t-on fait pour changer le cours des choses. Rien de plus incertain, car El Goléa attend une vraie vision du développement qui tranche avec le passé et valorise des potentialités économiques et culturelles énormes.