Atout Célèbre pour son eau minérale, El-Ménéa veut l?être aussi pour sa fête locale. El-Ménéa, région touristique située à 270 km au sud de Ghardaïa, célébrera, entre le 9 et le 11 mars prochain, la fête de son vieux ksar qui domine, depuis plus de dix siècles, la palmeraie de cette ville et de son oasis, apprend-on auprès de la daïra. Des préparatifs sont menés bon train pour la réussite de cette fête locale qui constituera un déclic à la relance de l?économie locale basée, notamment, sur le tourisme, l?artisanat et l?agriculture. «Notre objectif est de redonner à la région, déjà célèbre pour son eau minérale, son véritable cachet touristique et par la même attirer l?investissement dans ce secteur ainsi que dans l?artisanat», a souligné un responsable. Au programme de cette fête, des activités culturelles et sportives diverses et diversifiées, ainsi qu'une exposition-vente promotionnelle de produits de l?artisanat local, selon les organisateurs. L'histoire de ce ksar, dénommé en tamazight Thaourirth (colline), implanté sur un monticule, à la croisée des pistes commerciales qui reliaient l'Afrique du Nord de l'époque médiévale aux pays subsahariens, remonte à l?an 928. Il fut alors fondé par des tribus zénètes, selon l?historien et sociologue Ibn Khaldoun. Outre sa situation stratégique, surplombant les superbes palmeraies et les orangeraies d?El-Ménéa, le vieux ksar présente une ?uvre architecturale et un tissu urbain témoignant depuis plus de dix siècles de vestiges d?une civilisation citadine ayant existé dans la région. Il est visité par de nombreux touristes séjournant dans le sud du pays. Il y a lieu de signaler que des actions de sauvegarde des vestiges du ksar ont été menées ces dernières années. Le vieux ksar d?El-Ménéa, le lac Sebkha, le musée et le tombeau du Père Charles de Foucauld, constituent des sites culturels et touristiques à même de contribuer au développement d?un tourisme spécifique, écologique et culturel, estiment des responsables locaux.