Enclavement et saturation du foncier à H'nencha et Aïn Seynour Lors d'une visite de travail effectuée récemment par le wali à la daïra de Mechroha, les problèmes récurrents de l'enclavement, les perturbations dans l'alimentation en eau potable, l'emploi, le logement et l'électrification ont été soulevés par la population. Dans la commune de H'nencha où le cortège officiel a eu à visiter des établissements scolaires et des logements nouvellement bâtis, des citoyens ont demandé avec insistance le raccordement au gaz et à l'électricité. A Aïn Seynour, l'agglomération la plus importante de la daïra, c'est surtout le problème de l'isolement des mechtas à forte concentration d'habitants, telles que R'mel Lehsane, Dekhla et Guigba, qui a été débattu en présence des représentants du mouvement associatif lors d'une réunion tenue à la salle des conférences du centre de formation professionnelle. Après avoir brossé un tableau satisfaisant des réalisations de l'année passée, le chef de daïra s'est montré optimiste quant aux projets futurs pour le quinquennat en cours. Même approche chez le wali qui a classé par ordre de priorité les préoccupations des citoyens de la région. «Nous sommes à 789 postes d'emploi créés à Mechroha depuis 2010 et nous avons tenu promesse en matière de logement, toutes formules confondues. Notre parc immobilier a été renforcé, en l'espace de quelques mois, de 1420 nouvelles unités», a-t-il indiqué avant d'ajouter que le désenclavement est une opération qui ne s'arrêtera pas. Des intervenants parmi les représentants de la société civile n'ont pas manqué, toutefois, de signaler l'absence de dialogue avec leurs responsables locaux. «Nous sommes victimes de hogra, on refuse de nous recevoir», tonne un citoyen. Ce sentiment est partagé par un quadragénaire sans emploi et un handicapé qui ont plaidé en faveur d'une meilleure prise en charge par les autorités. A El Mazraâ, une agglomération distante d'environ 15 km de Aïn Seynour, des citoyens ont déploré des perturbations dans l'AEP et le manque de chemins communaux. La saturation du foncier et les situations litigieuses entre propriétaires de terrains constructibles sont un écueil de taille auquel sont confrontés les citoyens des deux communes. Aïn Seynour qui subit depuis peu les conséquences d'un aménagement urbain approximatif et d'une extension anarchique en est sérieusement affectée. A noter que des projets d'utilité publique sont maintenus en suspens et d'autres sont carrément en passe d'être délocalisés. «Il est extrêmement difficile de trouver une parcelle de terrain pour la construction d'un lycée, d'un hôpital, d'une gare routière ou de tout autre édifice pouvant servir les habitants de la région (…) nous préconisons le recours à une nouvelle cartographie pour mieux gérer le foncier dans cette commune», a conclu le wali.
Le représentant de l'ordre des avocats en infraction de la législation du travail
La section sociale du tribunal de Souk Ahras a rendu public, la semaine passée, son verdict dans une affaire opposant une femme, employée depuis des années dans des conditions de travail lamentables, à son employeur qui n'est autre que l'un des deux représentants de l'ordre des avocats de Souk Ahras, en l'occurrence H.R. Pour non-déclaration aux assurances sociales et non-paiement de salaires, le juge a tranché en faveur de l'employée. Notons que l'employeur en question, convoqué antérieurement par la direction de l'inspection du travail, avait refusé d'assister à une séance de conciliation. La totalité des salaires impayés sera versée à la victime qui bénéficiera, en outre, d'une déclaration d'office à la CNAS.
Coups bas à l'Entente sportive
Décidément le degré de nuisance des lobbies décideurs est plus important qu'il n'en avait l'air à Souk Ahras, où rien ne se fait sans que le formel n'abdique devant la sous-traitance administrative. Ceux qui avaient juré d'étouffer le club ESSA à l'état de fœtus, malgré une accession méritée, ne lésinent pas sur les moyens pour exhiber du biceps dans le domaine. Ces lobbies ont encore une fois frappé fort, et ce sont les jeunes joueurs qui en pâtissent. Pas moins de 60 footballeurs des petites catégories (cadets, espoirs…) sont partis, hier, disputer des matchs à El-Milia avec le moral à plat. Privés d'une subvention, bloquée depuis près de deux années, les compétiteurs de l'antique Thagaste, joints, hier par téléphone, se demandent si ces pressions trouveront un jour épilogue. «Nous espérons évoluer dans cette équipe et défendre les couleurs locales sans être dans l'obligation de pensée partisane», nous confie l'un des joueurs. Un membre du staff dirigeant ajoutera : «Le message est clair : ou vous faites dans la politique et vous passez l'éponge sur la dilapidation des deniers publics ou on provoque l'essoufflement de l'équipe par responsables interposés. Actuellement, ce sont 150 jeunes qui sont privés de sport par ces temps de grands marchandages. Avant, c'était le fallacieux dossier de subvention qu'on devait déposer au niveau des services de la wilaya. Chose faite, mais sans suite». Un député a été cité comme principal artisan de ce blocage.