La deuxième édition du concours de musique instrumentale classique a débuté hier pour prendre fin demain 14 novembre à Tizi Ouzou, à l'initiative de l'association culturelle Mohand Iguerbouchene. Selon l'un des organisateurs, les participants au concours, organisé au niveau de la maison de la culture Mouloud Mammeri par l'association culturelle Mohand Iguerbouchene, en collaboration avec la direction locale de la culture, doivent notamment avoir fait au minimum trois ans dans un conservatoire de musique et une partition écrite. Une cinquantaine de participants des wilayas de Tizi Ouzou, d'Alger et de Bouira se sont déjà inscrits au niveau de la maison de la culture où les inscriptions se poursuivent jusqu'à jeudi. Le concours est prévu dimanche et lundi prochains. Le jury est composé de musicologues, dont des enseignants de l'Institut national de musique et de l'Institut régional de musique d'Alger, indique la même source, ajoutant que cette édition prévoit l'octroi de trois prix destinés respectivement au meilleur soliste, au meilleur duo et au meilleur trio. Les lauréats recevront, comme cadeaux, des instruments de musique. La cérémonie d'ouverture de cet événement aura lieu samedi prochain et sera marquée par une conférence sous le thème «Musique orchestrale et l'œuvre de Mohand Iguerbouchene» qui sera animée par un musicologue, le Dr Ounnoughen. Celui-ci fera également une vente dédicace de son livre Influence de la musique classique sur le comportement humain, sorti récemment. Les mélomanes auront droit, en après-midi, à un spectacle de musique classique qui sera animé par l'orchestre de chambre de l'Institut national de musique, suivi par la chorale de la troupe Abzim de Sidi Ali Bounab. L'orchestre symphonique de Bouira animera le concert de clôture de ce concours. Mohand Iguerbouchene est né le 13 novembre 1907 à Aït Ouchen dans l'actuelle commune d'Aghribs (daïra d'Azeffoune). Enfant, il jouait déjà de la flûte avant de passer au piano. Il était réputé pour avoir une extraordinaire «mémoire musicale» grâce à laquelle il pouvait rejouer des airs qu'il n'a écoutés qu'une ou deux fois. A l'âge de 12 ans, il est inscrit au Norton College puis à la Royal Academy of Music de Londres. A 18 ans, il donna son premier concert à Bregenz, sur le lac de Constance, où il exécuta notamment deux rhapsodies mauresques d'inspiration algérienne. Ce fut alors le début d'une œuvre grandiose constituée de 160 symphonies parmi lesquelles les deux rhapsodies Kabylia et Arabic et de musiques de film dont Pépé le Moko avec Jean Gabin et Les plongeurs du désert de Tahar Henache. Il décéda en juillet 1966 à Alger, à l'âge de 59 ans, des suites d'une longue maladie.