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Deputés et sénateurs : Qu'ont-ils fait pour la région ?
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Publié dans El Watan le 16 - 11 - 2011

Dans les moments difficiles, ces élus du peuple ont brillé par leur absence.
Savez-vous que la wilaya de Batna compte 17 députés et sénateurs sensés vous représenter au niveau des chambres parlementaires ? Savez-vous que ces VIP, gracieusement payés par le trésor public, ont la mission d'être à l'écoute du peuple afin de défendre ses intérêts face au gouvernement ? Avez-vous senti votre voix portée par ces gens ?
Ces personnalités (12 députés et 5 sénateurs), dont le mandat s'achève, pour la plupart, sont très peu connus par le public à Batna. C'est l'avis de l'artiste Chawki Bouzid : «Je ne les connais pas. On ne sent pas leur présence dans la société. Au niveau des intellectuels ou chez gens les simples, personne ne les connais, c'est grave. Leurs activités sont méconnus, on ne connaît pas leurs bureaux, ni leurs prérogatives», regrette-t-il.
Nous avons interrogé plusieurs personnes à ce sujet. Certains ont préféré s'exprimer sous l'anonymat de peur de représailles. N'est-ce pas paradoxal de voir un citoyen craignant l'homme qu'il a lui-même mandaté ?! D'autres par contre, se sont livrés à El Watan, et de manière générale, les avis ne donnent pas de bonnes notes aux élus. NezhaLaïb, militante associative, estime que «toutes ces personnes n'ont fait que lever et baisser leurs mains. Rien n'a été fait pour Batna qui s'est sérieusement dégradée ces dernières année». De son côté, le président local de la confédération algérienne du patronat (CAP), Boubaker Guettala, est plus pondéré dans son jugement estimant qu'il est difficile d'évaluer le rendement des députés et sénateurs. «On aurait aimé que ces gens nous aident mais malheureusement, ils n'ont rien fait, si ce n'est Cherif Nezzar qui joue le rôle d'intermédiaire entre la CAP Batna et le ministre des finances, concernant les lois contraignantes. Ceci dit, on ne peut critiquer ni dénigrer, quand on est loin d'eux sachant qu'ils n'ont même pas de permanences».
Les quelques-uns qui ont ouvert des bureaux pour recueillir les doléances des citoyens ont vite fermé boutique sitôt la fièvre de l'élection tombée. On les voit à l'occasion des visites ministérielles. Ils ne ratent généralement aucune «zerda» officielle. Mais pour les batnéens, dont ils tirent pourtant la légitimité, ils se sont évaporés au lendemain de leur élection. En effet, dans les moments difficiles, ils ont brillé par leur absence. La population de T'kout n'en pense pas moins, elle qui depuis des années, enterre ses enfants l'un après l'autre, emportés par la Silicose. Les cris de détresse des mères et des veuves de T'kout n'ont trouvé aucun écho auprès des sénateurs et députés qui ont tourné le regard à l'instar des institutions de l'Etat.
Réveil opportuniste
Au lieu de tirer vers le haut, ces élus se sont prêtés aussi au jeu dangereux des luttes tribales comme en témoigne la crise qui paralysie actuellement l'université ou encore le CHU et la santé en générale, malade de l'indigence des responsables locaux et la cupidité des lobbys.
Cependant, nos députés surtout, tentent un retour sur scène depuis quelques temps, et se rapprochent maladroitement de la population. L'exemple de la grève qui a secoué pendant des mois l'usine de l'ERIS de Sériana est édifiant. Au lieu d'épouser la cause des travailleurs remontés contre les salaires misérables, plusieurs députés issus du FLN et du RND, se sont rapprochés des grévistes pour les convaincre de reprendre le travail et éviter les problèmes. Ce rôle de pompier semble plaire aux élus qui visiblement, se sont rangés du côté des pouvoirs publics.
Après les émeutes de janvier 2011, le député Mohamed Bouras s'est particulièrement illustré en activant ses relais associatifs pour anticiper sur d'éventuels soulèvements populaires à Batna. Ce «réveil» intéressé s'explique, selon Hocine Kadri, professeur de sciences politiques à l'université Hadj Lakhdar, par l'approche des élections législatives. «Pendant les deux années du milieu du mandat, ils se sont absentés mais dernièrement ils reviennent pour sur scène et se positionnent en l'espoir de décrocher un deuxième mandat. Ils savent aussi que le ticket sera plus cher sachant que désormais près de la moitié des sièges est perdue d'avance au profit des femmes», explique notre interlocuteur. L'universitaire estime aussi que «malheureusement, la culture de la rente qui domine, a gagné ces hommes politiques et de façon générale, les règles du jeu ne permettent pas le choix des députés sur la base du mérite».
Nos élus, très mal élus, à cause du taux de participation ridicule, aux législatives de 2007, auront visiblement du mal à convaincre les électeurs de leur faire encore confiance.


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