Sept secteurs d'activités ont été retenus par cette première vague de localisation à travers les zones d'activités, zones industrielles et zones d'expansion touristique de la wilaya. Le comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de régulation du foncier (CALPIREF) de la wilaya de Ouargla joue le tout pour le tout pour redynamiser l'investissement privé à travers la wilaya. Sur les 155 dossiers hérités par l'ancienne équipe de la wilaya à fin 2010, 117 viennent de connaître enfin la localisation exacte des assiettes foncières allouées au gré à gré et au dinar symbolique pour une durée de 10 ans, comme stipulé par la nouvelle réglementation de la concession foncière. Passé les dix ans, les bénéficiaires de terrains domaniaux passeront à une phase de concession étalée sur 33 ans renouvelables trois fois, où ils ne paieront que 50% des redevances locatives à titre d'encouragement à l'implantation de projets d'investissements d'envergure dans les wilayas du sud du pays. Sept secteurs d'activités ont été retenus par cette première vague de localisation à travers les zones d'activités, zones industrielles et zones d'expansion touristique de la wilaya. Les matériaux de construction et notamment les produits rouges se taillent la part du lion dans les zones industrielles du Grand-Touggourt où les communes de Blidet Amor et Temacine sont connues pour leurs importants gisements d'argile dont l'extraction constitue l'activité principale de la population après l'agriculture. L'industrie alimentaire fait sa percée dans la même région, où la palmeraie s'étend sur 150 km tout au long du canal Oued Righ et pour la première fois, une dizaine d'usines de conditionnement et de transformation de la datte sont à l'ordre du jour. Le tourisme n'est pas en reste, avec une série de neuf hôtels et complexes touristiques qui viendront étoffer les capacités d'hébergement d'une wilaya dépourvue de structures hôtelières et qui peine à trouver des places sur un rayon de 200 km à l'occasion de grands événements. Lors de la dernière visite du chef de l'Etat à Ouargla, les organisateurs étaient obligés de placer des invités des 48 universités du pays à Touggourt, Hassi Messaoud et Ghardaïa, avec des distances allant de 80 et 180 km. Le secteur de la santé bénéficiera également d'un investissement vital dans le cadre d'une clinique médico-chirurgicale multidisciplinaire et une série de stations-service contribueront à meubler les grandes distances sahariennes par le biais de relais routiers sur les différents axes en manque. Comme le fera souligner Abdelaziz Harrouz, directeur de la Petite et moyenne entreprises (PME) de Ouargla, «la wilaya a connu une longue période de désinvestissement qui fait d'elle une région vierge où tout projet est le bienvenu durant une première période d'attraction maximale.» Mais il semblerait que les facilités accordées par la wilaya seront de courte durée, puisque le wali a annoncé lors d'une cérémonie de signature symbolique des quelques cahiers des charges ratifiant l'octroi des assiettes de terrain que «l'administration qui a été prompte à localiser les nouveaux projets dans les emplacements préalablement choisis et indiqués par les promoteurs serait encline à procéder autrement dorénavant.» La wilaya de Ouargla tend apparemment à moderniser ses procédures et se payer une banque de données foncières et économiques à même de permettre la constitution de pôles d'activités spécialisés et de maîtriser quelque peu la ruée vers l'exploitation effrénée des gisements d'argile qui attirent le plus d'investisseurs. Ce qui est à retenir de l'ensemble des projets ayant reçu le feu vert à ce jour, ce sont évidemment les retombées positives sur la wilaya qui prévoit dès à présent l'occupation de 322 hectares inexploités jusque-là, 5 725 000 postes à créer, donc du chômage absorbé, et quelque 35 milliards de DA directement investis dans des créneaux qui, hormis les briqueteries, connaissaient un fort taux de désinvestissement alors que la wilaya manque pratiquement de tout.