L'USM Aïn Beïda, club phare de la ville des Haraktas, vit aujourd'hui les moments les plus sombres de son histoire. Aux résultats en dents de scie réalisés en ce début de saison, est venue s'ajouter une guerre de clans qui a failli tourner au vinaigre. Dans la nuit de lundi à mardi, le siège du club, communément appelé «boulodrome», a été saccagé par des jeunes visiblement manipulés par l'un ou l'autre des deux clans. L'un favorable au président en exercice, Berkani Halim, et l'autre s'appuyant sur les mauvais résultats, exigeant son départ. Non contents d'avoir saccagé le boulodrome, ces jeunes ont également pris à partie les élus locaux réunis au siège de l'APC. Le maire et ses adjoints, présents sur les lieux, ont miraculeusement échappé à un véritable lynchage. Il faut dire que les mauvais résultats sont à l'origine de cette crise qui couvait depuis l'élection du nouveau président. Non seulement il est énergiquement contesté, mais il est également accusé d'être passé à côté de la plaque en matière de recrutement des nouveaux joueurs. Hier, toute la ville de Aïn Beïda était en ébullition, d'autant que le wali d'Oum El Bouaghi a réuni les élus de la ville pour trouver une issue à cette grave crise. Le président de l'équipe a, quant lui, été entendu par les services de police et les auteurs des troubles sont activement recherchés. A noter que les élus locaux victimes d'agression ont déposé plainte et pris à témoin l'opinion locale sur les conséquences qui en découleront et sur leurs retombées sur l'avenir de l'équipe. L'USMAB mérite-t-elle un tel sort ? La réponse ne peut qu'émaner des responsables de sa descente aux enfers et qui continuent toujours à tirer profit de telles situations.