Un candidat algérien à l'émigration clandestine a trouvé la mort dans la nuit de mercredi à jeudi dans une embarcation artisanale au large de l'île italienne, la Sardaigne, a rapporté, hier, l'agence italienne Ansa. En dérive, cette embarcation, qui transportait vingt-huit émigrants clandestins, a été repérée par un ATR 42 qui, en survolant les lieux, a alerté les gardes-côtes italiens pour les secourir. Selon la même source, un bateau des gardes-côtes en patrouille au large de Cagliari s'est lancé immédiatement en direction du lieu de cette embarcation en détresse situé à 65 miles de Carloforte, une commune de la province de Carbonia-Iglesias en Sardaigne. Un navire maltais, le Corelli, a également capté le SOS et s'est dirigé pour participer à l'opération de sauvetage. Sur les lieux, les secouristes ont découvert un jeune harrag mort et douze autres en mauvais état de santé, dont quatre jugés graves. Après avoir été secourus et arrivés à bon port, le corps de la personne morte a été déposé à la morgue de l'hôpital de la ville qui a pris également en charge les douze blessés. Renseignements pris en Algérie, il s'est avéré que les 29 jeunes candidats à l'émigration clandestine sont originaires de Annaba et d'El Tarf. Selon des membres de leurs familles, ils ont embarqué depuis la plage d'El Battah (El Tarf) il y a plus d'une semaine. Depuis, aucune nouvelle n'est venue conforter leurs parents. Au fur et à mesure des jours, l'inquiétude s'amplifiait, poussant les familles à alerter les gardes-côtes algériens qui n'ont pas cessé de lancer un SOS dimanche dernier. Avec cette information rapportée par l'agence Ansa, les inquiétudes des parents des jeunes harraga se confirment et s'aggravent avec l'annonce du décès d'un des leurs.