Avec le passage infernal de quelque 20 000 véhicules/jour sur l'axe de la RN5 qui passe par le centre-ville, l'absence prolongée d'un plan directeur de transport urbain fiable, l'impérieuse question de réalisation d'une gare routière, projet voué hélas aux gémonies et, à la clé, la confusion et le chevauchement des incohérences urbanistiques de ces deux dernières décennies sur l'ordre des vraies priorités de l'heure, Chelghoum Laïd, aux 75 855 habitants (à fin 2005) est devenue, au risque d'écorcher au passage certaines susceptibilités, une vraie foire d'empoigne. Faisant avec les moyens du bord, les élus locaux tentent tant bien que mal de résoudre la lancinante équation du transport urbain en mettant en œuvre des alternatives intermédiaires afin de normaliser la vie publique et atténuer les désagréments des usagers. C'est à ce juste propos que le responsable des services techniques de l'APC, Abdelkrim Heraoui, nous dévoilera le synopsis du plan directeur de transport urbain approuvé récemment. Il s'agit, selon notre interlocuteur, de la création de 6 lignes de transport urbain, dont les autorisations administratives sont déjà acquises et la désignation de 5 stations réglementées. Cette approche aura le double mérite, nous indiquera-t-il, de drainer les flux importants des voyageurs d'Est en Ouest via l'itinéraire du contournement sud d'une part, et permettra de décongestionner le trafic monstrueux et les embouteillages fréquents du centre-ville, de l'autre. En plus du bloc sanitaire existant au niveau du relais des voyageurs (une station à ciel ouvert) situé à la sortie est de la commune, il y est en outre prévu le lancement prochain d'une opération de bitumage des aires de stationnement, l'aménagement des quais et le démarrage de travaux d'installation d'abribus. Au-delà de cette modeste perspective d'amélioration de la prestation de services, il est à souligner que la réhabilitation effective de la notion de transport urbain ne devra pas se limiter à des pis-aller, car le secteur en question accuse beaucoup de retard, en matière d'organisation et d'équipements surtout.