Les bilans moral et financier de l'exercice précédent de l'Entente de Sétif ont été approuvés, jeudi, par les membres de l'assemblée générale, s'apparentant à une parodie. D'autant plus que les chiffres exposés par le commissaire aux comptes qui n'a, à l'occasion, émis aucune réserve, ont été adoptés par les présents comme une lettre à la poste. Pour des recettes de 410,6 millions de dinars (MDA) dont 147,9 MDA des sponsors, 91,9 MDA de la FAF, et 60 MDA des autorités locales, le club a dépensé 449,6 MDA dont 216 ,9 millions ont été consacrés aux salaires et primes des joueurs et encadrement. Ce chapitre représente, à lui seul, 48,25% des dépenses d'un club qui n'a pas atteint les objectifs tracés à l'intersaison. Hormis donc le veto du patron de Safcer (un actionnaire, membre du conseil d'administration et l'un des principaux sponsors du club) qui a refusé d'adopter un rapport financier présenté à la va-vite, les autres membres ont validé le bilan, lequel, faut-il le rappeler, n'a fait l'objet d'aucun débat contradictoire sérieux. «Je ne veux pas donner un quitus à un rapport que je n'ai pas consulté. La transparence exige que le bilan soit mis à la disposition de certains membres de l'AG, actionnaires et sponsors, bien avant la tenue de l'assemblée», martèle l'intervenant qui s'accroche avec Serrar, qui profite de l'opportunité pour faire le procès de certains organes de la presse écrite qui ont fait état d'un trou de 120 millions de dinars. Après avoir interpellé l'assemblée pour désigner le représentant du CSA au niveau de la SSPA qui l'a intronisé, le numéro un du club a omis de dire que les échotiers attaqués et (qui n'ont pourtant rien dit) ne sont en rien responsables des frasques des joueurs, des mauvais recrutements et des limogeages de sept entraîneurs en treize mois…