Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, est revenu sur le compte rendu de la commission d'enquête parlementaire sur les événements de janvier dernier et a estimé que l'Etat soutient les produits de large consommation, tels que le sucre, le lait et l'huile... et, automatiquement, soutient les dérivés de ces produits. «En soutenant le prix de ces produits, tout le monde en profite, alors que normalement les riches ne doivent pas profiter de cette subvention au même titre que les pauvres», a observé M. Benbada qui plaide pour une subvention des produits de large consommation au profit uniquement des catégories vulnérables. Le ministre fera remarquer que la responsabilité dans cette affaire n'incombe pas uniquement à son département, mais au gouvernement ; parlementaires, société civile, professionnels et journalistes ainsi que l'Association de protection du consommateur doivent contribuer à l'enrichissement de cette question car ce problème «relève de la responsabilité de tous». Sur un autre sujet, à propos des plaintes reçues par son département concernant les difficultés rencontrées pour l'obtention du registre du commerce, M. Benbada a fait part d'une proposition faite par ses services portant sur l'amendement d'un article de loi relative à la pratique du commerce et qui fait état de 14 délits empêchant l'octroi du registre du commerce. Le ministre a indiqué que certains de ces délits ne doivent pas entraîner un refus d'octroi du registre du commerce. A la question de savoir si le casier judiciaire est nécessaire pour l'établissement du registre du commerce, M. Benbada a répondu que cette exigence est contenue dans un texte de loi que le législateur peut amender. Pour ce qui est de la non-utilisation de la langue arabe dans les enseignes publicitaires des commerces, le gouvernement va sévir et imposer cela à travers la future loi sur la publicité, qui comportera des articles qui exigeront de tous les opérateurs économiques d'inscrire leurs publicités en arabe. Le ministre a ajouté que la loi sur la protection du consommateur stipule que ce dernier doit être informé «en langue arabe» de tout ce qui concerne le produit, mais aussi dans une autre «langue accessible» au consommateur, insistant sur le fait que les agents de contrôle veillent à l'application stricte de cette loi qui prévoit des sanctions à l'encontre des contrevenants.