La cadence que voulait insuffler la société brésilienne Andrade Gutierrez aux travaux de réalisation du Transrhumel de Constantine n'est pas près, semble-t-il, d'atteindre sa vitesse de croisière. Après avoir piétiné à cause des lenteurs engendrées par la délocalisation des stations d'essence situées au niveau du Chalet des Pins, le projet pourrait accuser un nouveau retard qui risque de se répercuter sur les délais d'exécution. La société brésilienne chargée de sa réalisation, doit, en effet, faire face, cette fois-ci, à des problèmes plutôt «internes», liés à la représentativité syndicale. Les responsables d'Andrade Gutierrez souhaitent la tenue d'une nouvelle assemblée générale des travailleurs, alors que ceux de l'UGTA soutiennent la section syndicale installée au début du mois de septembre de l'année en cours. Un désaccord impromptu qui plombe insidieusement le climat de travail au sein de cette société, surtout si l'on tient compte également du débrayage des 700 employés de l'entreprise pour des revendications d'ordre socioprofessionnelles et d'autres liées à la gestion du chantier. Les grévistes réclament, à cet effet, l'application de leur contrat collectif conformément à la convention établie avec la direction, ainsi que la réinsertion de 9 travailleurs exclus et dénoncent, par ailleurs, «une mauvaise gestion du chantier». Partant, la grogne des travailleurs, associée à la mésentente relative à la représentativité syndicale, ne favorise guère l'avancée des travaux, entamés en septembre 2010, d'autant que le projet a déjà enregistré un retard certain. Forcément, ce piétinement ne fera qu'accroître le montant de l'enveloppe initiale allouée au projet, estimée à 115 millions de dinars, en plus des 330 millions de dinars destinés à l'indemnisation des personnes expropriées.