Sur une enveloppe de 180 milliards de centimes, consentie au secteur de l'agriculture de la wilaya au titre du plan quinquennal 2005-2009, la filière de la production et de la collecte du lait ainsi que le développement de l'élevage bovin ont bénéficié d'une cagnotte de 60 milliards de centimes. Pour ce qui est de la production laitière, un programme pour la construction de trois unités de production de 30 000 litres /jour chacune sera lancé avec l'aide de la FNDRA. Celui-ci sera complété par la réalisation d'unités de collecte de lait d'une capacité de 8 000 litres quotidiennement. Si la wilaya enregistre une performance annuelle en matière de production laitière de l'ordre de 74 millions de litres, la collecte rencontre des difficultés non pour le transport vers les centres de transformations mais certains éleveurs préfèrent traiter directement avec les opérateurs et vendre leur lait à l'état cru. Ces opérateurs privés disposent parfois et de l'élevage bovin et des unités de transformations de lait et produits dérives. Depuis l‘année 2000, grâce aux facilités octroyées dans le cadre de l'encouragement à l'investissement, la filière du lait a connu, dans l'ouest du pays, un développement dans plusieurs wilayas, notamment celles limitrophes à Oran. Sans oublier les prêts accordés dans le cadre de l'emploi des jeunes (des demandes de création d'exploitations agricoles ont été accordées) et du fond de soutien à l'agriculture, la collecte du lait, malgré cette batterie de mesures et la disponibilité du matériel moderne, est toujours insuffisante et ne dépasse pas les 5 000 L/j, soit 2 millions par an. Le programme de sensibilisation et d'information sera accompagné par un apport en cheptel de 4 000 têtes de bovin qui doublera son effectif à l'horizon 2010. Les opérations de vaccinations contre la fièvre aphteuse, menées à travers l'ensemble des exploitations agricoles spécialisées dans l'élevage, ont ciblé pour l'année 2005 un cheptel de 11 565 têtes de bovin, soit le double par rapport à 2004. Un contrôle strict est opéré par l'inspection vétérinaire du port d'Oran pour le cheptel importé. En raison de l'essor de la production du lait et de ses drivés, les services de la direction du commerce ont émis à maintes reprises des avis d'alerte sur le lait commercialisé et les produits dérivés qui sont parfois douteux et ne répondent pas aux normes de conformité dans leur production, leur emballage et surtout leur conservation. Une virée dans la seule rue Marchande des Aurès (ex la Batille) vous donne un aperçu sur les produits parfois périmés mis en vente dans des conditions où l'hygiène est totalement absente, sans oublier les quantités de lait en poudre refoulées à partir du port d‘Oran. Pour ce mois de janvier, 240 tonnes de lait ont été refoulées. Cette quantité ne répondait pas aux normes de production et de qualité exigée par la réglementation algérienne en vigueur.