Les militants du Front de libération nationale (FLN), qui se reconnaissent dans le mouvement de redressement et de l'authenticité coordonné par Salah Goudjil, ont tenu avant-hier des assemblées générales au niveau de plusieurs mouhafadhas. Selon Mohamed Seghir Kara, joint hier par téléphone, le mouvement a touché pas moins de 42 wilayas et les militants revendiquent le départ du secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem. Des motions de retrait de confiance ont été envoyées, indique la même source, au ministère de l'Intérieur et à la présidence de la République. Il y en a même qui demandent au président du parti, qui n'est autre que le chef de l'Etat, de démettre Abdelaziz Belkhadem. Les membres du mouvement de redressement disent qu'ils sont en train de préparer un congrès extraordinaire pour «dégager» le secrétaire général du parti, ou plus précisément, d'étudier la possibilité de la tenue d'un tel rendez-vous organique à la lumière de l'évolution de la situation au niveau de la base. Selon Mohamed Seghir Kara, «une réunion est programmée dans les prochains jours pour débattre de la situation. Et c'est, dira-t-il, à la lumière des conclusions qui seront tirées que des décisions vont être prises». Le coordinateur du mouvement de redressement et de l'authenticité, Salah Goudjil, avait soutenu, lors de sa dernière conférence de presse, l'organisation d'un congrès extraordinaire et il avait appelé les militants du parti, les membres du comité central et du bureau politique à se déterminer dans ce conflit. Et les choses semblent évoluer favorablement au profit des frondeurs. Abdelaziz Belkhadem, qui a tenté d'organiser une riposte à partir de la coupole du 5 Juillet, à travers un meeting populaire, donne l'air, ces derniers jours, de jeter l'éponge. La contestation au sein de son parti prend de l'ampleur. Et il est plus que jamais sur la brèche. Pour certains militants du FLN, «c'est une question de temps».