Depuis quelques mois, le marché informel s'est s'emparé de nouveaux espaces publics en plein centre-ville. L'informel étale ses tentacules et a envahi depuis longtemps déjà l'ancien marché dit «les baraques» pour s'étendre à proximité du marché parallèle dit de Tindouf. Ces lieux de commerce illicites ne cessent d'ailleurs de s'accroître pour gagner les ruelles adjacentes des alentours et ont déjà abouti à l'obstruction de plusieurs chaussées, de l'entrée d'une école primaire et à l'accès aux magasins légaux dont les propriétaires, affirment certains d'entre eux, n'ont cessé de se plaindre aux autorités mais qui, de guerre lasse, ont fini par abandonner la partie. Aujourd'hui, la situation empire et, depuis quelques mois, le marché informel s'est s'emparé de nouveaux espaces publics en plein centre-ville. Ainsi, sur le long des trottoirs de la polyclinique, qui fait face au marché couvert des fruits et légumes lui-même ceinturé par le phénomène, on assiste à l'arrivée de nouveaux débarqués qui étalent dès la matinée des articles vestimentaires, des chaussures et des appareils téléphoniques mobiles pour la vente. L'appropriation illégale de cet espace public suscite la gêne et l'irritation des passants à cause de l'encombrement qui les contraints à circuler sur la voie routière inondée par des flots incessants de véhicules. Anarchie Devant le fait accompli, beaucoup de citoyens s'interrogent alors sur l'absence de réaction des pouvoirs publics locaux pour faire libérer ces espaces outrageusement squattés de la polyclinique. On s'en souvient, il y a trois ans, du dialogue engagé, pour mettre fin à cette anarchie, entre les représentants du commerce informel et la wilaya pour les faire transférer à d'autres endroits éloignés du centre-ville mais, d'après nos informations, ce dialogue a achoppé sur la désignation des lieux proposés aux commerçants illégaux. Depuis, aucune mesure ne semble avoir été prise pour éradiquer ces marchés encombrants source d'insécurité à cause de l'étroitesse des lieux et des passages. Le problème risque de se compliquer à moyen terme si une solution n'est pas rapidement trouvée, estiment les riverains. Une source autorisée indique, cependant, outre le manque à gagner du fisc, que l'exercice du commerce parallèle à Béchar a tendance, au rythme de son ampleur et de son évolution, à supplanter le commerce légal.