L'administration de wilaya tente de mettre de l'ordre dans l'activité commerciale en ouvrant des marchés de proximité. L'activité commerciale à Bouira semble échapper à tout contrôle des pouvoirs publics. Le nombre de commerçants informels qui occupent les trottoirs et même des parcelles de chaussées à travers des centres urbains de la wilaya ne cesse de s'amplifier. Depuis les émeutes de janvier, les hautes autorités du pays ont lâché du lest. Après ces évènements, des instructions ont été données et l'on ne pourchasse quasiment plus ces commerçants illégaux. Par ces gestes de «clémence», les autorités visent à absorber la colère des jeunes commerçants considérés comme étant des chômeurs et éviter par là des débordements potentiels. Justes après ce «sursis», des étals et des baraquements ne cessaient de pousser le long des ruelles ; vêtements, chaussures, produits cosmétiques…, se vendent sur le trottoir. Au chef-lieu de wilaya, ces vendeurs squattent les places publiques, pendant que les passants trouvent des difficultés à circuler.
Pour apporter un tant soit peu de solution au problème de l'informel à Bouira, une commission, composée de représentants de plusieurs secteurs, est en train de recenser les commerçants activant dans ce circuit, apprend-on à la direction de wilaya du commerce. Concernant le marché des fruits et légumes, les autorités locales ne semblent pas être en mesure de rétablir l'ordre dans cette activité. En effet, outre le principal marché légal, ouvert il y a plus d'un an, le consommateur peut encore faire ses emplettes partout où il se trouve à travers le chef-lieu de wilaya, envahi dès le matin par des marchands ambulants et à la criée (charrettes à bras), encombrant des espaces même sur la chaussée. Piétons et automobilistes éprouvent d'énormes difficultés pour circuler ou rouler normalement. A en croire le chef de daïra de Bouira, cette situation pourrait bien se régler d'ici au mois de ramadhan (août prochain), avec l'ouverture du marché de proximité de fruits et légumes au quartier Drâa El Bordj, dont les travaux ont été achevés il y a quelques mois déjà. Ce marché abritera environ une centaine de commerçants de fruits et légumes activant dans la ville de Bouira. Les bénéficiaires de carrés dans ce marché doivent remplir les conditions d'un cahier des charges élaboré par adjudication. Néanmoins, l'administration éprouvera certainement des difficultés pour légaliser les centaines de commerçants illégaux exerçant sur les places publiques à travers les municipalités de la wilaya.