De nombreux citoyens des villages et quartiers de Chabet El Ameur (35 km au sud-est de Boumerdès) ont organisé hier un rassemblement devant le siège de l'APC pour protester contre leur « exclusion du programme d'aide aux sinistrés du séisme du 21 mai 2003 ». Exigeant la présence d'un représentant des autorités de wilaya, les manifestants ont fermé le siège de l'APC jusqu'à 15h. Ce n'est qu'après une réunion avec le chef de la daïra des Issers, qui leur a promis de transmettre leurs doléances aux autorités supérieures, que les manifestants se sont dispersés dans le calme. Se disant sinistrés du séisme de mai 2003, ces citoyens réfutent la classification du degré de gravité des détériorations subies par leurs habitations. La plupart sont des cas classés « vert », donc n'auront pas droit à des aides, mais, eux, déclarent que « pour de nombreux cas, les gens du CTC n'ont pas fait les choses convenablement ». Un reproche que cet organisme a eu à démentir à plusieurs reprises. D'autres ont parlé de « dossiers perdus à différents niveaux de la chaîne administrative ». Un délégué des manifestants nous a déclaré qu'à Chabet, ils sont près de 1000 à contester le traitement réservé et la suite donnée à leurs dossiers. Les manifestants menacent de revenir à la charge si, dans 15 jours, aucune solution n'est trouvée. Par ailleurs, des dizaines de citoyens de Haï El Koudia, un village situé à près de 2 km à l'ouest de Boudouaou El Bahri (Boumerdès) ont procédé hier à la fermeture du siège de leur APC afin de protester contre ce qu'ils appellent « l'abandon des autorités ». Logement, électricité, revêtement de la route et réalisation d'un réseau d'assainissement sont les revendications majeures de protestants. Mme la chef de la daïra de Boumerdès s'est déplacée sur les lieux et a dialogué avec les représentants des manifestants occupant pour la plupart de vieilles habitations ou des demeures de fortune formant un bidonville.