Il y a détournement dans la façon dont les logements destinés au recasement des familles vivant dans des bidonvilles ont été distribués, accusent les 12 signataires d'une pétition adressée à toutes les autorités concernées, y compris les ministres de l'Intérieur et de l'Habitat. Selon ce document, les 48 logements sociaux distribués ont profité surtout « à des personnes aisées, qui ont bénéficié (déjà) de plusieurs aides de l'Etat ». C'est parce que « nous n'avons pas ce privilège (d'être des nantis), dénoncent ces auteurs, nous avons été casés à plusieurs familles dans des F2 et F3 ». Ayant rencontré deux d'entre eux qui nous ont remis une copie de cette pétition, ces derniers nous ont affirmé que les liens de parenté, existant entre deux familles recasées ensemble, sont fort éloignés (beau-père avec son beau-fils, par exemple). Au sujet des 22 logements restants sur les 70 affectés à des fins de recasement, les mêmes signataires de la pétition s'interrogent : « A qui sont-ils réservés ? » Question en suspens, puisque l'APC de Djabahia était injoignable hier par téléphone.