Cette année, la célébration de la Journée mondiale Sida jeudi à Béchar aura été terne et n'a pas été à la hauteur de l'évènement mondial. Au sein de la population du sud-ouest, la frayeur qui entoure le virus est toujours de la même intensité aidée en cela par un net recul de la campagne de sensibilisation pour démystifier la pathologie. Un médecin spécialiste a affirmé qu'aucun cas de séropositivité n'a été enregistré au cours de l'année 2011, affirmation confirmée auprès d'une source hospitalière. Mais deux femmes et un homme sont décédés dans la plus grande discrétion; néanmoins, leur infection est survenue antérieurement à l'année en cours. Contaminées, les trois victimes ont été admises à l'hôpital à un stade avancé et irréversible. La même source indique que les deux femmes mariées séropositives avaient été abandonnées à leur sort et n'avaient pas reçu de visite de leurs proches parents au cours de leur hospitalisation. Au total, 8 cas connus et portés jusqu'ici à la connaissance des services sanitaires suivent un traitement quotidien et régulier. Selon un médecin, les rapports sexuels restent en grande partie le mode de transmission le plus courant et classique de contamination du virus. Le dépistage continue à se faire de deux façons soit à travers le bilan prénuptial obligatoire ou à travers les donneurs de sang au centre de transfusion sanguine. Par contre, les volontaires pour dépistage se font rares; en moyenne, un volontaire par mois se présente à l'hôpital pour analyse de sang. Pour ceux qui suivent l'évolution du redoutable virus, la prévention doit nécessairement s'appuyer sur une relance de l'intensification de la campagne médiatique de sensibilisation sans relâche et qui pourrait aider surtout à ôter au VIH son caractère mystificateur pour le banaliser comme toutes les pathologies.