«Tous les dépistages effectués jusqu'à maintenant dans les laboratoires et les structures spécialisées que compte la wilaya de Tipasa n'ont révélé aucun cas de malade atteint de Sida ou porteur de virus d'immunodéficience humaine (VIH)», a indiqué le Dr Amokrane, directeur de la santé et de la population (DSP) à Tipasa. «Ce qu'il faut savoir est que chaque donneur de sang subit des examens sanguins comportant des dépistages d'hépatites B et C, de la syphilis et surtout du virus HIV. Partant de ce postulat, si un cas existe parmi les donneurs de sang on le saura automatiquement», dit-il. En outre, affirme un médecin «le dépistage du VIH s'effectue aussi dans le cadre des examens pré opératoires et prénuptiaux. Par conséquent, la population qui subit le dépistage est indéniablement en constante augmentation». Cependant, même si le dépistage du VIH est un examen gratuit et anonyme, peu de citoyens le font, selon lui. «Dans le but de sensibiliser davantage de personnes pour subir le dépistage, notre ministère a mis en place un programme obligatoire ciblant les établissements scolaires et les centres de formation. Celui-ci s'appuie sur trois approches complémentaires : éducation, information et communication, il se décline aussi sous forme de campagnes de sensibilisation. Ce travail cible particulièrement la population à haut risque et les franges vulnérables de la société», ajoute le Dr Amokrane. «Ce travail commence à porter ses fruits dans la mesure où on observe de plus en plus de personnes qui se rendent volontairement dans nos structures pour y subir le dépistage ». Toujours est-il, si un éventuel cas de maladie ou séropositif est dépisté, ce dernier tient à rassurer que le porteur sera immédiatement pris en charge en l'orientant vers l'institut Pasteur. Procédure que confirme d'ailleurs un médecin hématologue privé : «si le dépistage d'une personne révèle qu'elle est porteuse du virus, on l'oriente vers l'institut Pasteur d'Alger pour confirmer ou infirmer le résultat. Dans le cas où il y a confirmation il sera pris en charge sur place». La seule arme pour y faire face est, pour le moment, la prévention. «Il y a deux solutions pour éviter d'être contaminé par le VIH par voie sexuelle. L'abstinence ou l'usage d'un préservatif, notamment en ce qui concerne les franges vulnérables, les professionnels du sexe entre autres», conclut un pharmacien de Tipasa.