A moins d'une semaine de la tenue du referendum relatif à la désignation du mode de gestion des œuvres sociales, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaires et techniques (Snapest) revient à la charge en dénonçant la « malhonnêteté » de la tutelle à ce sujet. « Il faut mettre l'argent entre les mains des fonctionnaires pour mieux les contrôler », a encore une fois estimé le président du Snapest, M.Meziane Meriane, lors d'une conférence de presse qu'il a animé ce samedi 3 décembre à Alger. Le referendum en question ouvert à tous les fonctionnaires du secteur consiste à choisir entre deux bulletins. Le premier stipule que la gestion des œuvres sociales sera conférée aux établissements scolaires alors que le bulletin deux attribue la gestion de cet argent aux commissions nationales. « Sur le bulletin 2, l'électeur trouve une liste de noms parmi lesquels il doit choisir, alors qu'aucun nom ne figure sur le premier bulletin», a précisé Selon lui la décision de gérer avec le décret 82-303 est déjà prise par la tutelle. «C'est une bavure monumentale de travailler avec un décret dépasser par le temps», dira-t-il. Aussi, le syndicaliste estime qu'il s'agit de tromper l'opinion publique que de dire que «les commissions seront indépendantes des syndicats». «La commission nationale sera dépendante du syndicat majoritaire», estime-t-il. Il est à noter que le Snapest appelle à la gestion de l'argent des œuvres sociales par les établissements scolaires de manière à en faire un meilleur usage. Selon le syndicaliste avec environ 400 milliards de centimes une école de 10 enseignants profiterait environ de 700 millions de centimes. Une somme qui serait suffisante pour des dépenses internes aux travailleurs de l'établissement. M.Meriane répond par là à ceux qui prétendent vouloir éviter l'émiettement des œuvres sociales en les conférant à une commission nationale. Concernant le statut particulier, le conférencier a rappelé que ce dernier devait être communiqué le 25 novembre écoulé mais «aucune nouvelle» n'a été donnée. «Pourquoi le ministère veut gagner du temps ? Pourquoi ne pas être honnête et clair ? », S'est-il interrogé devant un parterre de journalistes. Ledit syndicat n'écarte pas la possibilité d'aller vers une action de protestation après la tenue de ce référendum prévu pour le mercredi 7 décembre.