L'office doit prendre ses responsabilités face à des décennies de laisser-aller, ayant mené à la dégradation des immeubles, et face aux habitants qui ne paient pas leur loyer. Plus de 620 immeubles du patrimoine de l'Office de la promotion et la gestion immobilière (OPGI) nécessitent des opérations de maintenance dans la wilaya de constantine. Selon le chef de service de la gestion des patrimoines à l'office, Badreddine Ramoul, six à huit milliards de centimes sont annuellement débloqués pour ces opérations. «L'OPGI de Constantine possède 5 000 bâtiments occupés par 50 000 habitants, dont des centaines de locataires n'ont pas réglé leur loyer durant des années; à ce jour, nous avons constaté 150 millions de dinars de créances », a-t-il déclaré, hier, sur les ondes de la radio locale lors de l'émission Forum de Cirta. Ce responsable a affirmé que la situation dans laquelle se trouvent les immeubles relève également de la responsabilité du citoyen, qui prendrait sur lui d'effectuer des transformations anarchiques dont certaines toucheraient aux fondations. Le problème des malfaçons observées au niveau des constructions OPGI dans la plupart des cités, a été par ailleurs soulevé, à l'exemple de l'étanchéité et des joints de surface qui font totalement défaut, comme pour la cité des 1100 Logements (Zouaghi), à titre informatif. D'ailleurs, les habitants de cette agglomération ne cessent de réclamer le fait auprès de l'OPGI. Or, le même responsable annonce que le budget actuel de l'office ne peut couvrir ces opérations. Celui-ci n'a pas la capacité financière d'assumer les réparations, a-t-il fait savoir. «C'est seulement avec le recouvrement des créances du loyer qu'on pourrait envisager des travaux», n'a-t-il cessé d'alléguer. Mais les problèmes sont encore nombreux. Les vides sanitaires sont toujours saturés, même au niveau des immeubles qui n'ont pas dépassé la période d'assurance réglementaire de 10 ans. Plusieurs autres cas ont été débattus avec les responsables de l'OPGI, qui ont évoqué le suivi des entreprises de réalisation, le contrôle technique de construction (CTC) et l'occupation illégale des terrasses. En guise de solution à la situation financière de l'office, une enveloppe de 100 milliards de centimes a été accordée par le ministère de l'Habitat pour intervenir sur le patrimoine endommagé de l'OPGI de la wilaya de Constantine.