Aomar Hadbi, président-directeur général de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), a annoncé la mise en service des extensions Haï El Badr-El Harrach, Haï El Badr-Aïn Naâdja et Grande Poste-place des Martyrs sur 17 km vers 2015. Concernant le tramway d'Alger, il a affirmé que les essais techniques sur le deuxième tronçon reliant le quartier des Bananiers (Mohammadia) à la rue des Fusillés (Hussein Dey) débuteront fin décembre, en prévision de sa mise en service effective. «Le matériel roulant est déjà en place. Nous allons lancer les essais techniques à la fin du mois de décembre», a-t-il indiqué. Le premier tronçon reliant Bordj El Kiffan aux Bananiers et Mohammadia, inauguré en mai dernier, transporte déjà quelque 25 000 passagers par jour, dépassant de loin les prévisions de l'EMA qui tablait sur 15 000 passagers/jour. Faisant le point sur la fréquentation du métro d'Alger un mois après sa mise en service, il a cité un chiffre : plus d'un million de passagers ont été transportés sur son unique ligne reliant la Grande-Poste à Haï El Badr. Selon lui, le métro d'Alger a connu un bon démarrage, soulignant que son introduction dans le système de transports algérois a été un «succès». Néanmoins, la souscription des usagers aux abonnements, lancée le 16 novembre dernier au niveau de 4 stations principales, a connu un modeste engouement avec seulement «1000 abonnés, pour la plupart des étudiants». Le prix du ticket a été fixé à 50 DA, un montant critiqué par la presse, car élevé pour les petits ménages. Le métro d'Alger répond ainsi à une forte demande de déplacement dans la capitale et compense la baisse constante de la qualité des prestations du service public. En effet, les opérateurs privés se sont substitués aux opérateurs étatiques en augmentant l'offre, mais cela a engendré des dysfonctionnements. L'exemple le plus frappant est le non-respect des règles d'exploitation : l'opérateur ne quitte la station qu'après remplissage de son bus, d'où saturation et exploitation anarchique des stations. Parmi les actions menées par le ministère de tutelle pour l'amélioration des transports urbains figurent le parachèvement et le lancement des projets de moyens de transport de grande capacité dans l'agglomération d'Alger (métro, train de banlieue et tramway), la réhabilitation et la restructuration de l'Entreprise de transport urbain d'Alger (Etusa) et l'adoption d'un programme d'étude et d'équipement conséquent à son profit.