L'axe routier reliant le chef-lieu de Ouaguenoun à Tizi-Ouzou sur une quinzaine de kilomètres est parcouru de pas moins de 27 grossiers ralentisseurs hors normes. Placés dans des endroits dangereux et parfois en plein virages et distancés de quelques mètres seulement l'un de l'autre, ces «dos de chameaux» engendrent d'énormes problèmes pour les usagers et particulièrement les transporteurs de voyageurs, qui empruntent ce chemin quotidiennement, tels que les embouteillages, les endommagements de voitures et les accidents aux usagers de cette route nationale, qui connait déjà des dégradations énormes. Ces «murs» sont dangereusement délabrés, c'est ce qui oblige leur enlèvement et la nécessité d'en poser d'autres plus conformes aux normes exigées et leur pose dans des endroits plus appropriés. Sachant que cet axe ne contient que trois écoles et trois intersections, cela nécessite au maximum six ralentisseurs, tout au long de cette route. Toutefois, les grands perdants sont les transporteurs qui ont enclenché une grève de trois jours l'année dernière, pour protester contre ces obstacles. A présent, ils sont tous unanimes à recourir à nouveau à un autre débrayage en ce début de mois de décembre afin de faire pression sur les responsables concernés, qui restent jusque-là «sourds à leurs doléances», disent t-ils. «Personne ne se voit concerné par cette affaire de ralentisseurs. On est en train de tanguer sur ce chemin, en faisant une heure de temps en 16 kilomètres, c'est vraiment regrettable», déclare un transporteur en souffrance. «On envisage d'enclencher une grève dès la semaine prochaine, qui va, certes, pénaliser les citoyens de la région et les priver du moyen de transport, mais on ne peut plus continuer à travailler dans ces conditions pénibles» réplique un autre. Un message clair des plaignants, en attente de voir leur revendication satisfaite.